Pour la 68e assemblée générale de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), qui se tenait les 14 et 15 mars à Verdun (Meuse), l'ambiance affichée était à la sérénité et l'unité face aux défis à venir pour la filière laitière, en particulier la contractualisation.
Dans son dernier discours en tant que président de la FNPL, Henri Brichart a complimenté le ministre de l'Agriculture sur le « bon boulot » accompli « pour permettre à notre filière de mieux se structurer, notamment avec le paquet Lait ». Malgré le fait qu'il ait légiféré « à l'envers », « nous disposons maintenant d'une position vis-à-vis du droit de la concurrence, qui va nous aider dans le grand chantier que nous avons engagé dans le cadre de la massification de l'offre ».
Henri Brichart s'est félicité de la bonne avancée de l'organisation des producteurs sur le terrain, qui ont permis aux éleveurs de « négocier et aboutir à la construction d'un cadre contractuel équilibré ». Notable exception à cette collaboration entre éleveurs et industriels, Lactalis a fait l'objet d'une charge violente du président de la FNPL, qui évoque un « véritable mépris à l'encontre des éleveurs ».
« Si Lactalis ne revient pas à de meilleurs sentiments, la FNPL a décidé d'intenter une action en justice afin d'obtenir l'annulation des clauses » déséquilibrées du contrat, et de soutenir l'action des groupemets à Laval, le 19 mars prochain. Henri Brichart a également appelé le ministre à intervenir.
Bruno Le Maire n'a pas été en reste de compliments, en évoquant sa « reconnaissance pour le travail d'Henri Brichart ». Répondant aux inquiétudes des éleveurs, il a tout d'abord rappelé que la contractualisation est « la seule solution pour garantir de la visibilité aux producteurs » et s'adapter à la sortie des quotas en 2015.
Le ministre a affirmé « regretter l'attitude de Lactalis. J'appelle Lactalis à jouer le jeu des contrats. Je n'accepte pas qu'un industriel impose un ultimatum à des producteurs isolés ». Evoquant les autres outils mis en place pour suppléer à la dérégulation et au désengagement des pouvoirs publics, il a rappelé la mise en place des bassins laitiers depuis un an, et a annoncé que le décret sur les OP sortirait en avril.
Les discours ont été à peine troublés par les cornes de brume et les huées de la vingtaine de manifestants de l'Apli et de la Confédération paysanne, dehors. Qu'on se le dise, le syndicalisme majoritaire est ressoudé.
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fin d'un épisode début d'un autre
vendredi 16 mars 2012 - 13h38
Mr brichart s'est bien reposé durant son mandat. A peine s'il existait tellement que les débats animés par de se Mr étaient terne et sans ardeur dans les réunions il ne fallait pas être sourd tellement que s' était inaudible