Laïta présente l'exportation de produits de grande consommation (PGC) sous sa marque « Paysan Breton » comme une voie de valorisation du lait collecté auprès de ses associés coopérateurs. « L'exportation est une voie importante de développement mais ne doit pas être synonyme de low cost, insiste Dominique Chargé, le président de Laïta. C'est une source de croissance des volumes et de création de valeur », a-t-il estimé lors d'une conférence de presse le 5 février à Paris.
Aujourd'hui, l'exportation représente 35 % du chiffre d'affaires de Laïta. Pour les PGC, la démarche a commencé voilà plus de 20 ans. Les ventes de produits sous la marque Paysan Breton représentent un quart des exportations de PGC de la coopérative. En 2014, l'industriel a expédié 7.500 tonnes de PGC sous la marque Paysan Breton à l'étranger, majoritairement vers des pays tiers (55 %). C'est 28 % de plus que 4 ans plus tôt.
Chine et Russie
L'industriel est parti à l'assaut d'un nouveau pays : la Chine. « Deux containers sont partis à la fin de 2014, détaille Eric d'Humières, directeur de l'exportation des PGC de Laïta. Deux autres sont en préparation. » Laïta a réussi à faire référencer des produits, notamment du beurre, chez deux distributeurs, OLE et Auchan. Le créneau visé est celui du haut de gamme. Pour entrer sur ce marché, Laïta a dû adopter une marque locale, « Bai Shang », qui vient s'associer à « Paysan Breton » sur les emballages.
Avant la mise en place de l'embargo l'été dernier, Laïta avait aussi des ambitions sur le marché russe. « Tout est gelé pour le moment, reprend Eric d'Humières. Nous nous interrogeons sur la situation que nous trouverons à la réouverture de ce marché. Aujourd'hui, les rayons des grandes surfaces sont pleins de produits russes, ukrainiens... Il semble même que cela a donné envie aux consommateurs russes d'acheter local. »