Clôturant le congrès des légumes de France, le 7 novembre 2013 à Paris, Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France, a martelé son ressentiment au sujet du manque de soutiens publics face aux distorsions de concurrence au sein de l'Union européenne.
Selon lui, « les 4 % de crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) en 2014, puis 6 % en 2015, ne sont pas à la hauteur des distorsions de concurrence que subissent les producteurs de fruits et légumes français vis-à-vis de leurs voisins allemands. Il faudrait 50 % ». De plus, il souligne que la grande distribution bénéficie aussi du CICE et appelle celle-ci à l'utiliser pour mettre du personnel dans les rayons des fruits et légumes afin d'accompagner les clients dans leurs actes d'achat.
Par ailleurs, Jacques Rouchaussé a vivement critiqué « la confiscation » d'un million d'euros de taxe fiscale affectée (TFA) alors que la filière « sort des deux pires campagnes depuis 30 ans ». En effet, le budget du Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL) tire ses ressources aux deux tiers de cette TFA, qui aurait rapporté 18 millions d'euros cette année. Le budget du CTIFL est désormais plafonné à 17 millions d'euros, et Jacques Rouchaussé a demandé à l'Etat de réinvestir ce million dans la recherche et le développement pour la filière.
Enfin, qualifiant l'écotaxe de « mesure antiproduction », le président de Légumes de France estime que son application coûterait « plus de 6.000 euros par hectare de tomates sous serre aux producteurs ». Il demande ainsi la suppression de l'écotaxe pour le secteur des fruits et légumes, ainsi que pour l'horticulture.