Quatre syndicats agricoles du Lot-et-Garonne, le Modef, la FDSEA, Jeunes Agriculteurs (JA) et la Confédération paysanne, ont dénoncé dans un communiqué commun un projet de techonopole près d'Agen qui menace, selon eux, 215 hectares de terres fertiles. Ils demandent aux candidats à la nouvelle assemblée départementale de s'engager sur cette question.
Pour les quatre syndicats, le projet de la technopole Agen-Garonne (TAG) que les élus de l'agglomération d'Agen prévoient d'implanter sur 215 ha de terres fertiles et irriguées à Sainte-Colombe-en-Bruilhois constitue un « gaspillage des terres agricoles du Lot-et-Garonne ».
Les terres identifiées comme les meilleures du département
« Un tel choix est d'autant plus dommageable que les terres concernées ont été identifiées comme les meilleures du département par la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne » en février 2012, assurent ces organisations syndicales. La chambre d'agriculture du département est dirigée par la Coordination rurale, majoritaire dans le Lot-et-Garonne, qui n'est pas signataire du texte et est favorable, selon l'AFP, au projet de TAG porté par le maire d'Agen et président de l'agglomération, Jean Dionis du Séjour (UDI).
Par conséquent, les signataires du communiqué « souhaitent que la question de la préservation des terres agricoles apparaisse dans la campagne électorale en cours et que les candidats s'engagent sur des positions fermes garantissant la pérennité de ces précieux espaces ».
Une dépêche de l'AFP précise que, dans un communiqué distinct, cinq ONG de défense de l'environnement, dont Les Amis de la Terre et l'association Filière paysanne, ont salué cette demande des syndicats agricoles visant à stopper « l'étalement urbain », qui constitue, selon eux, « un signal très positif ».