Au cours des journées consacrées au maïs qui ont lieu les 8 et 9 septembre 2010 à Pau, la toute récente section du maïs de l'Union française des semenciers (UFS) a fait le point sur la campagne de 2010 et sur les perspectives de 2011.
Le marché français des semences s'est caractérisé par une baisse de 4,8 % des surfaces liée à un contexte économique difficile (cours bas du grain, arrêts de cheptel avec la crise du lait). Au total, 5,47 millions de doses ont été vendues. Le maïs grain est le plus concerné par cette baisse. En Europe, les surfaces se sont réduites de 1,7 %, sauf en Allemagne grâce au développement du biogaz.
Mais les nouvelles hausses des cours du grain, conjugué à l'augmentation des prix du lait, constituent des éléments positifs pour la prochaine campagne.
En revanche, des facteurs limitants existent puisque des problèmes liés à l'eau (pluviométrie déficitaire et législation de plus en plus contraignante) et une pression des ravageurs élevée ont encore caractérisé la dernière campagne.
La section du maïs de l'UFS a donc réaffirmé souhaiter, en compagnie de la filière, défendre les facteurs de production que sont les traitements de semences, les OGM et l'accès à l'eau. « A la veille de la nouvelle campagne, les semenciers de maïs réclament haut et fort l'accès à un choix de solutions de traitements de semences et des homologations pérennes », précise l'UFS dans son communiqué.
Garlich Von Essen, secrétaire général de l'ESA (European Seeds Association), a, au sujet des OGM, expliqué qu'il fallait réviser les positions actuelles. « Il faut communiquer, faire front et convaincre pour avancer dans le bon sens ». L'ESA souhaite une nouvelle approche avec de nouvelles règles de coexistence et l'adoption de présence fortuite.
Les semenciers de maïs se sont par ailleurs félicités de la réinscription officielle en juillet 2010 de 38 variétés OGM (36 tolérantes à la pyrale et 2 à un herbicide), après douze ans sans inscription et trois ans après le recours au Conseil d'Etat. « C'est une victoire symbolique car elles ne peuvent pas être commercialisées, mais cela donne accès au catalogue européen », informe la section du maïs. Les six établissements concernés ont d'ailleurs déposé un autre recours auprès du Conseil d'Etat pour être indemnisés pour toutes ces années perdues !
« Le plan “qualité poussière” est également un dossier stratégique qui renforce notre crédibilité », a estimé Régis Fournier, président de la section du maïs de l'UFS. A la suite de l'arrêté du 13 janvier 2009, relatif aux conditions d'enrobage des semences traitées pour limiter l'émission de poussière lors du procédé de traitement en usine, un groupe de travail a en effet travaillé pour mettre en place un référentiel « plan qualité poussière ».
Le but est d'obtenir un taux inférieur à 3 g/q de semences. Le SOC a d'ailleurs demandé l'extension de la portée de son accréditation à l'application de ce référentiel. Les premiers audits devraient être réalisés à partir du 15 octobre 2010. « Il sera donc possible de certifier le processus de traitement des semences, a expliqué Marie-France Cazalère du SOC. Il s'agit d'une anticipation des évolutions réglementaires. »