accueil  Accueil / Actualités / OGM/ Mon 810: Nicolas Sarkozy et le gouvernement défendent la clause de sauvegarde

OGM/ Mon 810

Nicolas Sarkozy et le gouvernement défendent la clause de sauvegarde

Publié le lundi 14 janvier 2008 - 11h34

    • agrandirla taille du texte
    • reduire la taille du texte
    • imprimer
© Watier

Le président Nicolas Sarkozy a justifié samedi la suspension de la culture du maïs OGM Mon 810 par l'engagement auprès de l'Union européenne (UE) de la «clause de sauvegarde», estimant qu'elle plaçait la France «à l'avant-garde du débat sur l'environnement».

«Je n'ignore nullement que, dans ma propre famille, certains sont contre», a déclaré M. Sarkozy devant le Conseil national de l'UMP réuni à Paris.

«J'avais le choix entre trois solutions. La première, ne rien faire, mais dans ce cas-là, c'est toute la crédibilité du Grenelle de l'environnement qui était mise par terre. C'est un choix, mais ce choix politique-là, je ne le veux pas (...) car tourner le dos aux questions d'environnement, c'est une erreur historique», a ajouté le chef de l'Etat.

«J'avais le choix de la suspension, mais la suspension eût été critiquée à la fois par les partisans des OGM et par les adversaires des OGM. Les uns m'auraient dit, c'est trop M. le président, les autres m'auraient dit, c'est pas assez M. le président (...) c'est une absence de décision et moi je suis là pour prendre des décisions», a expliqué le président de la République.

«Voilà la raison pour laquelle je soutiens l'appel à la clause de sauvegarde», a-t-il estimé.

«Et ça ne veut pas dire que la France ne doit pas participer à la recherche sur les OGM, ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas un avenir avec les OGM. Ca veut simplement dire que lorsque le principe de précaution est en jeu, je fais le choix politique majeur de porter notre pays à l'avant-garde du débat sur l'environnement», a-t-il conclu.

François Fillon a défendu dimanche la décision d'engager la clause de sauvegarde en estimant qu'il s'agissait d'un «compromis scellé dans le Grenelle de l'Environnement».

«Nous avons pris la décision à laquelle nous nous étions engagés au Grenelle de l'environnement», a souligné le Premier ministre au Grand Jury LCI-RTL-Le Monde.

«Oui, c'est une décision politique», a-t-il insisté, «qui vise à amener progressivement ceux qui ont une position extrémiste s'agissant du rejet de la science, du rejet du progrès et ceux qui sont inquiets parce qu'ils n'ont pas l'impression d'avoir les bonnes réponses» sur les OGM.

M. Fillon a réagi sèchement à la déception exprimée par le président UMP de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, à la suite de l'annonce de la suspension de l'unique variété OGM cultivée en France.

«Je dis à Bernard Accoyer que la majorité présidentielle est engagée par les conclusions du Grenelle de l'environnement», a dit le chef du gouvernement. Or «la décision qui a été prise sur les OGM, s'inscrit dans un compromis qui était scellé dans le Grenelle de l'Environnement».

François Fillon a par ailleurs dit qu'il ne «[faisait] pas partie» des Français hostiles aux OGM. «Ma conviction», a-t-il expliqué, «c'est que l'avenir de l'humanité ne dépend pas de moins de science. Il dépend de plus de science, simplement il faut que nous arrivions à en convaincre nos concitoyens, et pour cela nous allons faire un gros effort de recherche et de développement».

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet a déclaré samedi que la demande d'activation de la «clause de sauvegarde» pour le maïs OGM Mon 810 est un «message» à l'Union européenne, qui se prononcera prochainement sur le renouvellement de son autorisation.

«Le Mon 810 est en fin d'autorisation», a noté la secrétaire d'Etat et la question se pose donc d'un renouvellement pour 10 ans.

«C'est un signal que la France envoie à la Commission européenne sur cette question», un signal auquel elle a «des chances d'être sensible car actuellement elle émet des interrogations sur l'opportunité de rendre commercialisable le Monsanto 811, le ''petit frère'' du 810», a-t-elle ajouté.

«Il y a vraiment actuellement un questionnement au niveau de l'UE sur les OGM», a-t-elle dit.

Concernant l'augmentation de l'investissement dans le domaine des biotechnologies, également annoncée par le gouvernement et critiquée par certains groupes anti-OGM, Mme Kosciusko-Morizet a estimé qu'il «n'y a pas lieu d'être pour ou contre une technologie, les OGM pas plus qu'une autre».

«Quand on a une clause de sauvegarde sur le Mon 810, il s'agit d'une application d'une biotechnologie, mais cela ne veut pas dire que l'on rejette les biotechnologies» dans leur ensemble, a-t-elle expliqué.

La Haute autorité provisoire, a-t-elle rappelé, avait montré qu'il y avait des éléments nouveaux «dont certains négatifs», et «des sujets sur lesquels on n'a pas assez cherché»: «en application du principe de précaution on met la clause de sauvegarde, mais puisqu'il y a aussi des interrogations, des sujets sur lesquels on n'a pas assez cherché, on se donne les moyens de faire de la recherche indépendante sur les biotechnologies».

Le projet de loi sur les OGM, qui sera discuté à partir du 5 février devant le Sénat, respectera quant à lui le second engagement du gouvernement lors du Grenelle de l'environnement, a ajouté la secrétaire d'Etat.

«Il y avait deux points: une clause de sauvegarde sur un OGM particulier, le Mon 810, et une loi pour encadrer les biotechnologies», a-t-elle noté.

«Au cas par cas, on fait des évaluations et c'est le sens de la clause de sauvegarde sur le Mon 810», et d'un autre côté «on encadre le développement d'une technologie: c'est le sens de la loi. Les deux choses ne sont pas liées», a-t-elle ajouté.

Lire les articles sur la clause de sauvegarde :

Lire également les articles sur l'avis de la Haute autorité:


Ces articles peuvent également vous intéresser :

Dernières Actualités
Archives agricoles


SERVICES EXPERTS

>Première inscription

Je suis déjà inscrit :
Mon identifiant :
Mon mot de passe :  
| Aide |
puce Identifiants oubliés ?
puce Toutes les offres d'abonnement
> Feuilletez un ancien numéro

SONDAGE

Santé animale : avez-vous enregistré des cas d'antibiorésistance dans votre élevage ?

> Tous les Sondages
Les sujets
LES PLUS LUS

Archives de
La France Agricole

Recherchez

dans les archives de la France Agricole et

Feuilletez

les numéros depuis 2004

Suivez La France Agricole :
la France Agricole sur Facebook La France Agricole sur twitter La France Agricole sur Google +

Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles

> Découvrir nos Offres

Les publications du Groupe France Agricole
En poursuivant votre navigation sur notre site, vous acceptez l’utilisation de cookies afin de nous permettre d’améliorer votre expérience utilisateur. En savoir plus et paramétrer les traceurs. OK