Environ 200 opposants à la présence d'ours dans les Pyrénées ont manifesté, jeudi, à Saint-Girons (Ariège), contre les « prédations catastrophiques des ours ».
Les manifestants, en grande partie des éleveurs, ont défilé en ville sans incident dans la matinée, et une délégation a été reçue par le sous-préfet, Jean-François Couret.
Au moment où deux jeunes oursons supplémentaires nés pendant l'hiver viennent d'être repérés en Ariège, l'Association pour la sauvegarde du patrimoine Ariège Pyrénées (Aspap) a réaffirmé dans une motion apportée au sous-préfet que la cohabitation était « impossible » entre l'ours et les troupeaux et déclare : « Stop au massacre ! »
« Plus d'une centaine d'ovins et quelques veaux ont été tués ou ont disparu dans des chutes mortelles en Ariège depuis le début de juin à la suite d'une dizaine d'attaques d'ours », a déclaré le président de l'Aspap, Gérard Dubuc, maire de Saint-Lary-en-Ariège, qui met en cause « un noyau très important de quate à six ours dans la zone du Couserans. »
« L'équipe technique ours (du ministère de l'Environnement) a expertisé cinquante cadavres dont trente au moins sont sans aucun doute imputables à des ours », a précisé Gérard Dubuc, ajoutant que les éleveurs signalent aussi soixante bêtes disparues.
Les manifestants ont défilé dans une atmosphère bon enfant au son des cornes de brume et des pétards, derrière une banderole « Montagne libre » et des pancartes « Ecologie totalitaire, non merci ».
Ils ont apposé sur le mur de la sous-préfecture une banderole « Stop ours, stop au carnage, on va s'en occuper », sonnant comme une menace pour les ours.
Le président de l'Aspap a lancé un appel au président de la République, Nicolas Sarkozy : « Il est aujourd'hui en Aveyron pour parler de l'agriculture de montagne, nous lui disons de prendre une décision, d'arrêter tout cela (la réintroduction d'ours), cela ne marche pas. »