La Confédération paysanne a annoncé jeudi que les éleveurs de petits ruminants qui occupaient depuis la veille les locaux de l'Agence de services et de paiement (ASP) de Limoges ont quitté les lieux ce midi. Ils protestaient contre « l'arsenal réglementaire » auquel les éleveurs de petits ruminants sont contraints dans le cadre de la Pac et demandaient des aménagements de la conditionnalité.
Ces éleveurs se sont ensuite rendus au salon Tech-Ovin à Bellac où ils ont reçu, sur le stand de la Confédération paysanne, la visite du ministre de l'Agriculture.
« Stéphane Le Foll s'est engagé à étudier l'application des sanctions appliquées en cas de manquement aux règles de conditionnalité, et à lancer une évaluation du Plan loup. C'est un premier pas. Cette action a démontré notre détermination. Tant que nous n'aurons pas obtenu vraiment satisfaction, la mobilisation se poursuivra », indique le syndicat jeudi dans un communiqué.
« Il n'est pas acceptable que les éleveurs soient les premières victimes d'un montant de pénalités imposé par l'Union européenne. La déconnection avec la réalité est flagrante ! Le ministre de l'Agriculture doit avoir le courage politique de mettre en place un moratoire sur les sanctions de la campagne 2013-2014 », ajoute le communiqué.
« Il faut aussi absolument définir une vision globale de la politique agricole pour l'élevage de petits ruminants. Il est temps d'arrêter de nous imposer des devoirs qui n'ont plus de lien avec notre réalité, mais plutôt nous laisser le droit de travailler dans un marché cohérent, qui ne soit pas parasité par la viande chilled néo-zélandaise, où la qualité de nos productions, la vie de nos territoires et l'assurance d'un revenu pour tous soient des données incontournables », explique la Confédération paysanne.