La Confédération paysanne considère qu'« un pas a été fait, lié aux engagements sur le montant de revalorisation (75 % du Smic), mais pour trop peu de bénéficiaires : 238.000 chefs d'exploitation sont concernés. »
Le syndicat rappelle qu'il est seulement complété par l'attribution de points gratuits aux carrières incomplètes et membres de familles (conjoint, aide familial). « Pour ces derniers, 557.000 personnes (dont 70 % de femmes) percevront seulement 30 € mensuel », précise le syndicat. Pour la Confédération paysanne, la proratisation selon le temps de carrière effectué serait un minimum à obtenir. Par ailleurs, la revalorisation à 75 % du Smic ne peut être qu'un pas vers une revalorisation à 85 % du Smic.
« Nous nous félicitons que le dispositif des 25 meilleures années pour le calcul des retraites ait été écarté, car ce système aurait creusé l'écart entre les plus faibles et les plus hautes retraites », déclare Christian Boisgontier, en charge du dossier retraite au sein de la Confédération paysanne.
Pour le financement des mesures de revalorisation des petites pensions agricoles, « la mise à contribution des montages sociétaires, véritables lieux d'évasion sociale, va dans la bonne direction », estime Christian Boisgontier. En revanche, le syndicat annonce qu'il se mobilisera rapidement pour amender fortement le projet de réforme dans la mesure où « le financement d'une partie des mesures est garanti par la cotisation sociale la plus injuste et inéquitable qui soit, la retraite complémentaire obligatoire (RCO) avec son assiette minimale sans aucun rapport avec le niveau des revenus agricoles de la majorité des paysans ».
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