Une douzaine d'organisations non gouvernementales (ONG) demandent au gouvernement français de ne remettre en cause, ni le verdissement de la Pac, ni le financement de son deuxième pilier.
Alors que, les 22 et 23 novembre 2012, les chefs d'Etat et de gouvernement doivent décider du budget de l'UE pour la période 2014-2020, une douzaine d'ONG (*) font valoir, dans un communiqué commun diffusé lundi, que « le “verdissement” de la Pac n'est pas une option, c'est la condition de son maintien ». Selon elles, il serait « inacceptable d'accorder un budget à une politique sans en connaître le contenu définitif ».
« Nous enjoignons le président de la République à persévérer, même en cas de coupe budgétaire, dans son soutien d'un verdissement à hauteur de 30 % des aides directes de la Pac, ainsi qu'à défendre le second pilier en faveur du développement rural », écrit Jean-Marc Bureau, président de la FNCivam, cité dans le communiqué. Selon lui, « de nombreux agriculteurs étant favorables à un verdissement significatif et crédible de la Pac, ces orientations budgétaires permettraient d'accompagner le secteur agricole dans sa transition agroécologique, et rendraient ces soutiens légitimes auprès de la société. Sans quoi, c'est l'existence même des aides directes de la Pac qui serait à terme menacée, ce qui n'est assurément pas dans l'intérêt des agriculteurs. »
De son côté, Isabelle Autissier, présidente du WWF France, assure qu'« une véritable politique d'excellence environnementale suppose d'allouer un budget plus important au développement rural, assorti d'un fléchage minimal vers les mesures agroenvironnementales et climatiques, l'agriculture biologique, l'eau et la biodiversité afin de préparer les agriculteurs européens aux défis qui les attendent : changement climatique, perte de biodiversité, diminution des ressources fossiles, etc. »
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(*) France Nature Environnement, LPO, Agir pour l'environnement, FNCivam, EFNCP, Générations Futures, E3D, Solidarité, MRJC, Cohérence, Fondation Nicolas Hulot, WWF.
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mercredi 21 novembre 2012 - 19h11
Le consommateur a aussi interêt à se préparer à un nouveau défi: la pénurie et l'augmentation des prix qui en découlera. Quand le blé aura augmenté de 30 euros de plus la tonne (ce qui correspond à l'aide actuelle pour un rendement de 70 quintaux), on pourra ne plus demander d'aide et envoyer l'administration se promener.