L'Institut de veille sanitaire (InVS) a publié le 14 mars dernier les premiers résultats du volet environnemental de l'« étude nationale nutrition santé » (ENNS), réalisée en 2006-2007. Ces analyses ont été effectuées sur des prélèvements de sang, d'urine ou de cheveux d'adultes âgées de 18 à 74 ans.
Selon les familles chimiques de pesticides étudiées, les résultats varient. Les niveaux des substances actives de la famille des organochlorés sont globalement faibles, la plupart des usages étant aujourd'hui interdits. Toutefois, une substance provenant du paradichlorobenzène, utilisé récemment comme antimites ou désodorisant dans les toilettes, est mesurée à des niveaux très supérieurs en France.
Concernant les insecticides de la famille des pyréthrinoïdes, utilisés en agriculture, horticulture mais aussi pour des usages domestiques, leurs niveaux sont plus élevés que ceux observés aux Etats-Unis et en Allemagne.
Les niveaux de métabolites (produits de dégradation) des organophosphorés se situent entre ceux des Allemands et ceux des Américains.
Pour les PCB (polychlorobiphényles) aussi, les niveaux sont plus élevés en France que ceux observés aux Etats-Unis et en Allemagne.
Selon l'étude, la population française présente en revanche des niveaux d'exposition globalement bas aux onze métaux dosés. Ils sont d'ailleurs similaires à ceux observés à l'étranger.
L'InVS estime donc que les causes des écarts entre l'imprégnation de la population en France et à l'étranger méritent d'être élucidées.