La FNSEA appelle les agriculteurs à se mobiliser le vendredi 14 février 2014 pour démontrer les « aberrations » de la politique de l'eau qui conduisent, selon elle, aux inondations catastrophiques comme celles du Var.
« On demande à tous nos adhérents dans les départements de monter des opérations d'entretien des ruisseaux, des talus et des fossés, pour montrer l'exaspération des agriculteurs qui se voient trop souvent refuser l'entretien pour des raisons administratives », a expliqué Dominique Barrau, secrétaire général de la FNSEA, à l'AFP.
Ce que l'organisation met en cause, c'est la politique suivie par l'Onema, l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, qui applique à la lettre des règlements administratifs draconiens et parfois contradictoires. « On est arrivé à un niveau où on nous refuse quasi tout : il ne faut rien toucher », indique M. Barrau.
Il cite un exploitant de l'Orne qui s'est vu refuser le droit d'entretenir son fossé, « même à la main », classé en « ruisseau ». Ou celui d'une agricultrice du Var, verbalisée par la « police de l'eau » en pleine inondation « parce qu'elle avait créé un talus pour protéger son mobil-home menacé » – son habitation avait été emportée par de précédentes inondations.
« La coupe est pleine », prévient M. Barrau. « Les agriculteurs ne supportent plus cette situation qui crée des dégâts humains et matériels, emportant parfois des exploitations entières. Ils pourraient être en grande partie évités si on écoutait le bon sens des agriculteurs. »
L'état de catastrophe naturelle a été reconnu récemment pour 24 communes des Alpes-Maritimes et 19 du Var après les inondations qui ont causé des dégâts aux habitations, installations et exploitations en janvier. Deux personnes ont péri et plus de 1.500 personnes avaient été évacuées dans le Var.