Stabilité de la production, repli des exportations, chute des prix et bonne tenue de la consommation caractérisent la production porcine en cette fin d'année.
En octobre, les abattages de porcins ont progressé de 1,2 % en têtes sur un an, mais sont restés stables en tonnage, indique le ministère de l'Agriculture dans une publication Agreste mise en ligne le 24 novembre. Sur les dix premiers mois de l'année, les abattages sont quasi stables en têtes et en tonnage par rapport à 2013.
En octobre 2014, le prix moyen du porc charcutier classe E+S baisse encore fortement pour se situer à 1,36 €/kg carcasse, en repli de 17 % en glissement annuel et de 8 % par rapport à la moyenne quinquennale. « La bonne tenue de l'offre ainsi que les moindres débouchés à l'exportation pèsent notamment sur les prix », analyse le ministère.
Coup d'arrêt aux exportations vers la Russie
Au cours des trois premiers trimestres de 2014, le repli des exportations de viande porcine atteint près de 6 % en glissement annuel, soit 27.000 tonnes-équivalent carcasse (tec) de moins. La situation est contrastée en fonction des destinations : les volumes exportés sont quasi stables vers l'Union européenne et en forte baisse vers les pays tiers. Le repli est de 90 % pour la Russie, soit 42.000 tec de moins au cours des neuf premiers mois, à la suite de l'embargo sur les viandes porcines mis en place par ce pays. Ce recul n'est que partiellement compensé par les hausses vers le Japon (+7.000 tec), les Philippines (+ 6.000 téc), la Corée du Sud (+4.000 tec) et Hong-Kong (+1.500 tec). Les exportations sont en baisse vers la Chine (-5.200 tec).
En septembre 2014, la consommation apparente de viande porcine (y compris de graisse de porc) progresse de 8 % en glissement annuel, avec une hausse de plus de 5 % des importations. Depuis le début de l'année, la consommation de viande de porc a augmenté de 2,6 % en cumul.