Le message adressé mardi à l'assemblée générale d'Inaporc a tout d'un dernier avertissement avant sanction. L'avertissement, c'est la baisse de la production qui se dessine cette année : entre 2,5 et 3,5 % soit entre 675.000 et 900.000 porcs. La sanction, c'est la chute de 5 à 10 % qui pourrait intervenir en 2012 si les prix des matières premières et ceux à la production restent équivalents à ce qu'ils sont actuellement.
Une chose est sûre, la filière doit avant tout compter sur elle-même. « Ce n'est pas en pleurnichant, que nous allons régler notre problème de compétitivité, assure Guillaume Roué, le président d'Inaporc. La recherche de rentabilité est compliquée. On [la filière porcine française, NDLR] passe de challenger européen à une position défensive. Pour le futur, soit c'est le sauve-qui-peut, soit c'est le sursaut. Mais si on n'arbitre pas, le marché le fera. »
Face aux inquiétudes de la salle, et notamment celles des producteurs et des abatteurs découpeurs, le représentant du ministre de l'Agriculture n'a qu'une réponse : « Nous devons nous mobiliser collectivement pour redonner des perspectives. » Et tant qu'il est ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire continue de marcher dans les pas de son prédécesseur, Michel Barnier, en disant vouloir donner davantage de responsabilités aux interprofessions.