FranceAgriMer n'entrevoit pas de franche reprise des prix au second semestre.
« Sur les trois premiers mois de l'année 2015, on observe, à l'échelle européenne, une hausse du cheptel (+ 1,4 %) et de la production européenne (+ 4,7 %). La France reste en retrait de cette dynamique avec un cheptel et des abattages en baisse », constate FranceAgriMer dans un communiqué du 24 juin.
« Au niveau européen, les débouchés asiatiques ont pratiquement compensé la perte commerciale engendrée par l'embargo russe. Les exportations européennes au cours des trois premiers mois de l'année 2015 ont retrouvé le niveau constaté en 2013 à la même époque. À l'inverse, les exportations françaises sont en recul de près de 9 % sur le premier trimestre 2015 (-7 % vers l'Union européenne et -14 % vers les pays tiers). »
« La France a souffert de la concurrence accrue de ses voisins européens, en particulier vers l'Espagne et l'Asie. Au total, le déficit commercial de la France continue de se creuser en 2015, alors que les achats des ménages français s'effritent aussi, en dépit de la baisse des prix de détail de la viande et de la charcuterie. »
« Les prix à la production se sont stabilisés au cours du premier semestre 2015 autour de 1,40 €/kg en France, après avoir chuté de 25 % au cours du dernier trimestre 2014. Toutefois, les prix perçus par les éleveurs ne permettent pas de couvrir leurs coûts de production, en dépit de la décrue du prix de l'aliment, au plus bas depuis cinq ans. »
Les prix devraient « peu progresser » au second semestre
Dans une note de conjoncture dévoilée à l'issue du conseil spécialisé « Viandes blanches » du 18 juin dernier, FranceAgriMer prévoit que « le prix de l'aliment [porc] devrait s'orienter à la baisse » au second semestre 2015.
Par ailleurs, « la parité euro/dollar est favorable et devrait permettre de maintenir une forte dynamique des opérateurs européens en Asie. Toutefois, la hausse du cheptel européen observée en décembre 2014 a entraîné une hausse très importante des abattages au premier trimestre 2015, supérieure aux prévisions. La stabilité du cheptel reproducteur pourrait maintenir cette tendance au second semestre. Avec une offre abondante, les prix du porc en Europe devraient peu progresser au cours du second semestre. »