La FNSEA appelle à une série de solutions conjoncturelles de court terme pour améliorer la situation économique des éleveurs de porcs français, à commencer par une revalorisation des prix payés aux producteurs, peut-on lire sur son site internet.
« C'est avec cet objectif que la Fédération nationale porcine, association spécialisée de la FNSEA, a appelé les producteurs à une journée d'action syndicale le 14 mai prochain, selon le communiqué mis en ligne le 3 mai 2013. Au centre des revendications des éleveurs de porcs donc, la revalorisation de 25 centimes le kilogramme de carcasse mais aussi la mise en avant de la viande porcine française, estampillée VPF, dans tous les rayons et lieux de vente en France. »
« Cette action s'inscrit dans la poursuite de la pression syndicale, avec en perspective le rassemblement du 23 juin. Ce jour-là, la France de l'élevage sera rassemblée à Paris, soutenue par tous les secteurs agricoles, pour, dans un premier temps, porter ses revendications et, dans un second temps, rappeler aux citoyens consommateurs, l'importance de conserver dans toutes les filières, sur tout le territoire, un maximum d'éleveurs », annonce le syndicat majoritaire.
Pour préparer cette action nationale, la FNP (Fédération nationale porcine) invite tous les producteurs regroupés dans leurs FDSEA, à des actions « coup de poing », axées sur la vérification des origines des viandes.
De telles actions de « police des viandes » ont déjà été menées, notamment dans la Mayenne, le Maine-et-Loire, en Vendée, dans les Côtes-d'Armor, la Sarthe et le Nord, précise la FNSEA.
Le lundi 6 mai dans un communiqué, la FDSEA et les JA du Finistère témoignent de leur solidarité avec les éleveurs de porcs « qui ont mené des actions la nuit dernière dans le Finistère. Sur les trois camions contrôlés, les paysans en ont trouvé deux remplis en totalité de viande espagnole. Cela est proprement scandaleux alors que les producteurs se battent pour continuer à vivre de leur métier et qu'on évoque parallèlement la fermeture d'abattoirs dans notre département », déplorent les sections finistériennes.
« Les distorsions de concurrence avec les pays étrangers ne sont plus tolérables. Si l'aval de la filière porcine n'a plus besoin de ses éleveurs, qu'il le dise tout de suite au lieu de les laisser à l'agonie », martèle le communiqué.