« Ségolène Royal semble avoir compris l'urgence d'agir », indique la FNSEA, JA (Jeunes Agriculteurs) et la Fédération nationale ovine (FNO) dans un communiqué du 23 juillet, faisant suite à un échange téléphonique avec la ministre de l'Ecologie lors de leur action en marge du Tour de France.
Les éleveurs de la Provence-Alpes-Côte d'Azur avaient organisé une action de communication intitulée « Laissez-nous vivre » les 21 et 22 juillet. A cette occasion, 1.000 éleveurs accompagnés de 1.500 brebis se sont rassemblés à Gap lors du passage du Tour de France. Ils y ont été reçus en préfecture et ont pu s'entretenir avec Ségolène Royal à propos des dégâts et de la régulation du loup.
Déclasser le loup de la convention de Berne
La ministre a alors fait plusieurs annonces dont l'engagement d'une démarche européenne « pour déclasser le loup de la convention de Berne », ainsi que la mise en place d'une « brigade d'appui aux éleveurs contre les attaques du loup », indiquent les syndicats dans leur communiqué. Dans le plan d'urgence pour l'élevage annoncé le 22 juillet par le gouvernement, le point 24 mentionne d'ailleurs : « Renforcement de la protection des élevages ovins contre le loup et engagement par le gouvernement d'une démarche de déclassement du loup comme espèce strictement protégée, auprès de la convention de Berne et de l'Union européenne ».
Les syndicats rapportent également que la ministre de l'Ecologie s'est engagée à effectuer « un travail de coordination avec l'ensemble des préfets, pour que les arrêtés préfectoraux soient juridiquement irréprochables » mais également à ce que tout soit mis en œuvre « pour que les 36 loups pouvant être prélevés, le soient avant l'automne ». Sur la FNSEA, JA et la FNO annoncent qu'ils seront « extrêmement vigilants » et « demanderont des comptes régulièrement à la ministre ».