« Les représentants des producteurs ont pu constaté à la réunion du Criel (Centre régional de l'interprofession laitière) du 28 juin 2010, le refus des transformateurs de traduire sur le prix du lait les indicateurs interprofessionnels qui devaient conduire le prix du lait à 330 €/1.000 litres sur les mois d'été », ont déploré la FRSEA et les Jeunes Agriculteurs du Massif central, mardi, dans un communiqué.
« Les producteurs dénoncent le simulacre de discussion auxquels se sont livrés les transformateurs au cours de cette réunion, renvoyant la responsabilité de l'échec à l'absence d'accord national », poursuivent-ils.
Selon les deux organisations syndicales, « cela en dit long sur la volonté des entreprises d'affaiblir l'interprofession et sur l'absence de vision sur l'avenir de la production dans cette région ».
« En effet, penser que la seule stratégie possible dans le Massif central est “d'accrocher” le prix payé aux producteurs au moins-disant européen laisse perplexe sur la volonté de développer une filière forte dans notre région », estiment la FRSEA et les JA.
« C'est également un véritable défi lancé aux pouvoirs publics à l'heure où se discute la loi de modernisation de l'agriculture (LMA) dont l'élément central est la contractualisation et le pouvoir de négociation des producteurs », affirment-ils.
Les négociations sur le prix du lait au troisième trimestre menées par les interprofessions régionales de l'Ouest (Bretagne, Pays de la Loire) et de la Basse-Normandie ont également échoué jusque-là.
Lire également :
- Prix du lait : après la Bretagne et les Pays de la Loire, échec des discussions en Basse-Normandie
- Prix du lait : « Les entreprises laitières veulent-elles tuer la contractualisation ? » (FNPL)
