Afin de lutter contre le gaspillage, les fabricants de produits laitiers frais souhaiteraient augmenter leurs dons aux associations d'aide alimentaire, afin de résorber d'éventuels surstocks.
« En écoulant ainsi les produits MDD non commercialisables, on pourrait doubler les dons en volume aux associations, a estimé Frédéric Madon (Alsace Lait), président du groupe de travail en charge de la lutte contre le gaspillage du Syndicat de l'industrie des produits laitiers frais (Syndifrais), lors de son assemblée générale à Paris, le 2 avril 2015. Mais les distributeurs freinent. Pourtant, ce serait possible s'il existait une volonté politique forte. » En 2012, les transformateurs ont donné 3.500 tonnes de produits de marque (yaourts, crème, desserts lactés...). « C'est une démarche sociétale qui doit être acceptée par la grande distribution », a souligné Frédéric Madon.
Dans le cadre de la mission sur le gaspillage alimentaire qui doit rendre ses propositions dans les prochains jours, le Syndifrais a aussi proposé de travailler sur « une meilleure gestion des promotions ». « On essaie de travailler avec les distributeurs pour que la fabrication colle au potentiel de ventes, afin d'éviter les stocks et le gaspillage », a expliqué Frédéric Madon. Il s'agirait par exemple de réduire le nombre de produits pris dans un emballage unique, lors des promotions, une pratique à l'origine de surachats.
Autre piste de travail évoquée, qui a déjà porté ses fruits, la réduction des emballages. Entre 1997 et 2012, les tonnages d'emballages ont été réduits de 21 % alors que, dans le même temps, la consommation augmentait de 9 %.