Dans le cadre du partenariat stratégique entre la France et le Brésil et à l'occasion de la réunion du Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) à Rome, Bruno Le Maire et Guilherme Cassel, ministre brésilien du Développement agraire, ont présenté, jeudi, une contribution conjointe, qui porte sur trois enjeux majeurs : la volatilité des prix agricoles, les politiques foncières et le changement climatique.
« Sur cette base, les ministres souhaitent que la FAO contribue fortement aux travaux du G20, notamment dans le cadre de la future présidence française », précise le ministère de l'Agriculture, dans un communiqué.
Le Brésil et la France considèrent que pour diminuer la volatilité des prix et améliorer la sécurité alimentaire, il faut, notamment « réaliser un suivi des stocks mondiaux de céréales, à partir des informations et des
bases de données gérées par les organisations internationales concernées », notamment la FAO .
« L'objectif est de disposer d'informations fiables, transparentes et actualisées qui puissent appuyer les stratégies nationales et servir de référence pour la coordination des actions sur la gouvernance mondiale de la sécurité alimentaire », selon la position commune, présentée jeudi.
Les deux pays proposent également d'« inciter à la création de stocks nationaux ou régionaux », et d'« inciter à la création de mécanismes financiers innovants pour protéger les agriculteurs familiaux de la volatilité des prix, notamment à partir de mécanisme de garantie des prix ».
Il faut également « mieux réguler les marchés des dérivés de matières premières agricoles » et « atténuer l'effet de la volatilité des prix sur les plus démunis ».
Concernant les politiques foncières, « la France et le Brésil considèrent que l'achat de terre à visée spéculative doit être empêché et que les investissements étrangers aux fins de production alimentaire et d'exportation vers les pays investisseurs doivent être encadrés ».
« En ce sens, le modèle de l'agriculture familiale, diversifiée et productrice d'aliments doit être promu et renforcé, et les droits des usagers du foncier doivent être reconnus et respectés », selon leur position commune.
Sur le changement climatique, les deux pays soulignent que « l'agriculture doit démontrer son rôle stratégique, en réduisant sa propre contribution aux émissions de gaz à effet de serre, en adaptant les pratiques agricoles aux modifications du climat, en gérant les risques et recherchant l'atténuation des effets du changement climatique ».
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