Dix-huit organisations et coalitions paysannes, environnementales et de la société civile (1) demandent, mardi dans un communiqué, le retrait de la proposition de loi sur les obtentions végétales qui sera débattu par les députés le 24 novembre 2011.
Selon ces organisations, « cette proposition vise à renforcer les droits de propriété de l'industrie semencière. Elle veut contraindre les paysans à l'achat de semences protégées par ces droits de propriété, en les empêchant d'utiliser les semences produites à partir de leur récolte (semences de ferme). Le texte propose d'autoriser la semence de ferme pour seulement 21 espèces, en échange du paiement de royalties à l'industrie, et d'interdire cette pratique pour toutes les autres espèces ».
« Le droit ancestral des paysan(ne)s de ressemer et d'échanger librement leurs semences de ferme fait partie des droits collectifs inaliénables, et est à l'origine de toute la biodiversité cultivée, » selon les organisations.
Pour s'opposer à cette loi, les dix-huit organisations « appellent les citoyens et les paysans à venir à Angers, capitale française des semences, le 19 novembre 2011 à partir de 9 heures pour participer aux rencontres des semences paysannes et fermières d'Anjou, et à interpeller les députés devant l'Assemblée nationale le 24 novembre ».
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(1) Parmi les organisations signataires de ce communiqué, on compte : Agir pour l'environnement, Les Amis de la Terre, Artisans du monde, la Confédération paysanne, la Coordination nationale pour la défense des semences fermières, la Fédération nationale de l'agriculture biologique, Nature et Progrès, Attac, Sciences citoyennes, Les Croqueurs de carotte, Demeter, Chrétien dans le monde rural, ASPRO PNPP, le Mouvement d'agriculture biodynamique, Générations Futures, Stop OGM, Minga et le Réseau Semences paysannes.
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