Dans une lettre à ses fédérations et unions régionales, à ses fédérations départementales, ainsi qu'aux associations spécialisées, les dirigeants de la FNSEA affirment leur croyance en un « contrat solide et solidaire liant le monde de l'élevage et le monde des grandes cultures ». En parallèle, ils refusent la réouverture de la discussion sur le bilan de santé de la Pac, au sujet des productions fragilisées, comme proposé par N. Sarkozy.
Les agriculteurs ont besoin de « plus de solidarité économique entre (eux) », clame la FNSEA, afin de fournir une opposition forte aux « partenaires de l'aval, industriels et distributeurs ».
Une solidarité entre éleveurs d'abord, « en accélérant l'organisation » de leur offre, mais aussi entre les céréaliers et les éleveurs, car « la complexité des difficultés actuelles ne peut se réduire à une confrontation stérile entre ces deux secteurs », explique la lettre.
« Nous croyons à un contrat solide et solidaire liant le monde de l'élevage et le monde des grandes cultures », martèlent Xavier Beulin, président de la FNSEA et son équipe (Dominique Barrau, secrétaire général, Christine Lambert, première vice-présidente, et Jean-Bernard Bayard, secrétaire général adjoint), dans ce courrier daté du 21 juin.
C'est même « la bonne formule », selon le quatuor dirigeant du syndicat. « Elle peut permettre de maitriser les charges des éleveurs dans le cadre d'une relation renouvelée et consolidée avec les productions végétales », et faire en sorte que le producteur ne soit pas « trop souvent la variable d'ajustement du pouvoir d'achat des Français ».
En revanche, le syndicat de Xavier Beulin réfute l'idée d'une réouverture du bilan de santé de la Pac, telle que l'a proposée mardi 18 janvier Nicolas Sarkozy en Alsace, lors de ses vœux à la France rurale.
Le président de la République avait alors déclaré que « face aux difficultés persistantes de filières fragiles, (il souhaitait) une politique agricole commune plus équitable pour préparer la réforme de 2013 ». Pour ce faire, il demandait à Bruno Le Maire de « proposer avant l'été prochain une nouvelle étape dans la mise en œuvre du bilan de santé de la Pac pour renforcer dès 2012 le soutien aux productions agricoles fragiles ».
« C'est prendre le risque inutile de la division et le chemin des fausses bonnes solutions. Sous la façade de l'équité se cachent et la facilité et le fatalisme », rétorque la FNSEA, qui penche pour les « synergies » et les « économies » que les agriculteurs pourraient faire « partout où c'est possible ».
A télécharger :
- La lettre de la FNSEA (pdf)
Lire également :
- Sarkozy en Alsace : contrats céréaliers-éleveurs et évolution de la Pac avant l'été (19 janvier 2011)