Les ministres européens de l'Agriculture ne sont pas parvenus, mardi à Bruxelles, à trouver un accord sur la pérennité de l'aide alimentaire aux plus démunis. Le dossier sera réexaminé lors du conseil agricole d'octobre.
« Nous n'avons pas encore enregistré de compromis, ce sera peut-être le cas plus tard », a déclaré le ministre polonais de l'Agriculture, Marek Sawicki, dont le pays préside actuellement l'UE. « Six Etats membres (sur les 27 de l'UE) sont clairement opposés » à la poursuite en l'état du programme en 2012 et 2013, a-t-il indiqué. Il a ajouté vouloir « proposer rapidement » un compromis en vue d'une décision ultérieure.
Le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a indiqué que le dossier reviendra en discussion lors du prochain conseil agricole, prévu les 20 et 21 octobre à Luxembourg.
Le président français Nicolas Sarkozy a jugé, mardi, qu'il « était de la responsabilité » de l'Europe « de garantir les financements » du Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD), dans un communiqué diffusé par l'Elysée. « Il serait inacceptable que l'Europe abandonne les plus faibles de ses concitoyens », a ajouté le chef de l'Etat, en souhaitant « que les voies européennes permettant de pérenniser le PEAD soient dégagées d'ici à la fin de l'année ».
Les Banques alimentaires, la Croix-Rouge française, les Restos du Cœur et le Secours populaire français déplorent, dans un communiqué, l'échec des discussions européennes sur le PEAD, regrettant le maintien d'une minorité de blocage (Allemagne, Royaume-Uni, République tchèque, Suède, Danemark, Pays-Bas). Elles affirment qu'elles « ne baisseront pas les bras pour sauver les 130 millions de repas distribués en France grâce au PEAD ».
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