C'est une véritable histoire belge qui se déroule en ce moment à Bruxelles : le Conseil européen des énergies renouvelables (Erec) a été dissous jeudi à l'issue de son assemblée générale extraordinaire à cause des conditions relatives à la location de son immeuble à Bruxelles. Association à but non lucratif, l'Erec est chargé de représenter les acteurs européens des différentes filières des énergies renouvelables (bioénergies, photovoltaïque, etc.). Il concerne plus d'un million d'emplois en Europe pour un chiffre d'affaires de plus de 130 milliards d'euros par an.
L'Erec ne peut plus aujourd'hui supporter les obligations relatives à la location, « en dépit de tous [ses] efforts pour trouver et négocier une solution viable ».
« Il est donc particulièrement regrettable et quelque peu ironique qu'en dépit du fait que la Maison des énergies renouvelables fonctionne très bien, le contrat de location de l'immeuble s'est avéré être la cause de la disparition de l'organisation que la Maison des énergies renouvelables était censée servir », déplore Rainer Hinrichs-Rahlwes, le président du conseil d'administration.
Celui-ci craint notamment que « l'industrie du renouvelable se désolidarise au moment où les industries des énergies fossiles et du secteur nucléaire redoublent d'efforts en matière de lobbying ».