La Confédération française de l'aviculture (CFA) redemande, mercredi dans un communiqué, à l'Observatoire des prix et des marges de valider dans les meilleurs délais les indicateurs prévus dans l'accord du 3 mai 2011.
Elle espère ainsi pouvoir rouvrir les négociations avec la grande distribution et répercuter la flambée des charges subies par les éleveurs et les acteurs de l'aval.
« La survie de la filière de l'œuf en dépend, s'alarme la CFA. La production d'œufs de consommation subit, comme les autres filières animales, les conséquences de l'augmentation des prix des matières premières rentrant dans l'alimentation animale. »
Le coût de l'alimentation des pondeuses a ainsi augmenté de 35 % entre mai 2010 et mai 2011. Ce qui a provoqué une flambée de l'ordre de 25 % du coût de production de l'œuf à la sortie de l'élevage.
« Les producteurs d'œufs qui supportent directement cette hausse des charges sont particulièrement fragilisés car dans le même temps, les prix de vente des œufs sont à un niveau très bas », affirme la CFA.
La cotation des œufs est en effet inférieure de 20 % sur le premier semestre de 2011 par rapport à la même période de 2010. Résultat : les prix à la production sont inférieurs aux coûts de production.
« La situation des éleveurs et de leurs premiers partenaires de l'aval est aujourd'hui insupportable, insiste la CFA. D'autant que les éleveurs doivent procéder à de lourds investissements pour mettre leurs élevages en conformité avec la directive sur le bien-être avant le 1er janvier 2012. »