Lors d'une conférence de presse a Néris-les-Bains (Allier), la Fédération nationale bovine (FNB) a assuré mardi que « l'avenir de la production passera d'abord par des prix assurant une réelle rentabilité à l'élevage ».
« On pourrait dire que l'on a atteint nos objectifs de prix (revendiqués lors des derniers blocages d'abattoirs, ndlr), détaille Patrick Bénézit, le secrétaire général adjoint de la FNB. C'était sans compter l'augmentation de charges survenue depuis, en particulier l'alimentation et l'énergie ».
Pour que l'activité atteigne la rentabilité, le syndicaliste estime que les jeunes bovins devraient être payés entre 4,70 et 5,00 euros par kilo à l'éleveur. « Le plus vite sera le mieux, insiste-t-il. Plus on laissera de temps passer, plus le risque de décapitalisation au profit des cultures de vente est grand. Près de 200.000 vaches ont disparu depuis la mi-2011 ».
Pour parvenir à cette rentabilité des élevages, la FNB propose d'actionner trois leviers. Le premier vise les organisations de producteurs que le syndicat appelle à faire preuve d'une « synergie de leur action commerciale » pour peser davantage « face aux abatteurs et à la distribution, ou aux exportateurs ».
Le second levier est celui de « la contractualisation avec une prise en compte de nos coûts de production, insiste Patrick Bénézit. Et enfin, nous voulons continuer et accentuer la politique d'exportation en maigre, en gras, en carcasse et piécé ».
La FNB insiste sur deux autres points : la Pac post-2013 et une politique nationale d'appui au secteur pour renforcer sa compétitivité. « La Commission doit renforcer le couplage des aides animales dans les productions animales, poursuit Patrick Bénézit. Et en particulier celui de la PMTVA, dont le M qui veut dire maintien prend tout son sens ». Le syndicat demande aussi un renforcement des outils de régulation et des « règles environnementales cohérentes » notamment pour la gestion des prairies.