Le ministre de l’Agriculture n’a apporté que peu de réponses concrètes aux nombreuses demandes formulées par Pierre Chevalier, le président de la Fédération nationale bovine (FNB) réunie mercredi en assemblée générale à Angers, dans le Maine-et-Loire. Tout au plus l’espoir d’un versement anticipé de la part nationale de la PMTVA (prime au maintien du troupeau de vaches allaitantes) à partir de la mi-février et le report de trois mois de la fin de la campagne de vaccination contre la FCO.
Bruno Le Maire a assuré l’auditoire qu’il demanderait à l’Agence de services et de paiement (ASP) de commencer à verser la part nationale de la PMTVA à partir de la mi-février. « C'est un mois plus tôt que l’an dernier », a-t-il souligné. Il a également promis que les contrats PHAE (prime herbagère agro-environnementale) pour les années 2010 et 2011 seraient renouvelés dans les semaines à venir.
Sur le dossier sanitaire, il a répondu favorablement à la demande de la FNB de reporter la date de la fin de la campagne de vaccination contre la FCO. Cette dernière s’achèvera donc le 30 juin 2010 au lieu du 31 mars. Et si le ministre s’est dit favorable à « l’éleveur infirmier », il n’a pas pour autant assurer que les éleveurs pourraient vacciner eux-mêmes contre la FCO.
En revanche, Bruno Le Maire a clairement refusé d’alléger le dispositif de tests ESB. « Je ne veux pas faire courir de risque à la filière, a-t-il soutenu face à quelques protestations dans la salle. Ce serait une erreur. L’avenir de la filière ne passe pas par la suppression des contraintes. »
Concernant la filière, là encore le ministre n’a pas entendu les demandes de la FNB sur le classement et la présentation des carcasses. « Nous n’appliquons pas les directives communautaires, a assuré Pierre Chevalier. Vous allez siffler la fin du match et ça ne vous coûtera rien. Envoyez vos agents dans les abattoirs et là ça tombe. » En guise de réponse, le ministre a juste appelé les abatteurs à s’impliquer davantage.
Enfin, sur le projet de contractualisation présenté par la FNB et Coop de France, Bruno Le Maire a simplement assuré l’assistance qu’il examinerait ce projet et qu’il était prêt à le soutenir. Mais il n’a pris aucun engagement pour un éventuel soutien financier à la caisse de sécurisation des marges prévue dans les propositions de l’organisation syndicale.