Il est « urgent » de « mettre en quarantaine les zones touchées » dans le sud de l'Italie afin de protéger le reste de l'Europe, alerte l'eurodéputé José Bové dans un communiqué du 20 mai.
« La bactérie Xylella fastidiosa a déjà desséché des centaines de milliers d'oliviers dans le sud de l'Italie. À l'heure actuelle, il n'existe aucun traitement reconnu pour sauver les arbres contaminés. L'urgence est donc de mettre en quarantaine les zones touchées dans la province de Lecce dans les Pouilles afin que cette maladie n'atteigne pas les autres régions plus au nord de la péninsule et d'autres pays producteurs du sud de l'Europe comme l'Espagne, la Grèce et la France. »
« La quarantaine implique l'interdiction absolue d'autoriser la circulation de matériel végétal en provenance des zones où la maladie est présente. Je comprends parfaitement que ce soit une mesure impopulaire dans les Pouilles, mais nous n'avons pas d'autre choix que de créer une zone tampon hermétique. »
« Manque de courage politique »
José Bové indique avoir également « demandé sans succès que toute une série de mesures soient mises en place pour que les producteurs d'huile d'olive de cette partie de l'Europe soit aidés financièrement ».
« La proposition du groupe des Verts/ALE d'instaurer cette quarantaine pour renforcer les dispositions trop timides prises par la Commission européenne le 28 avril a été rejetée par une large majorité de députés européens. Le manque de courage politique de la droite et des socialistes offre ainsi à la bactérie Xylella fastidiosa l'opportunité de partir à l'assaut d'autres territoires », conclut l'eurodéputé.
Le Parlement met en cause la Commission
De son côté le parlement européen invite à « augmenter les moyens disponibles pour détecter les organismes nuisibles aux frontières de l'UE et suggère également que les États membres doivent augmenter le nombre d'inspections régulières ».
Il met également en cause la Commission européenne qui « souvent ne réagit pas assez rapidement pour arrêter la pénétration des maladies des plantes dans l'UE. », mais se félicite toutefois des « des restrictions européennes à l'importation de plantes des zones touchées dans les pays tiers »