Baisse du maïs

Le prix du maïs a cédé du terrain, mardi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat novembre 2013 valait 171,75 €/t (- 2,25 €/t), le blé même échéance se négociant 196,75 €/t (+ 0,50 €/t).

Le marché européen du blé a été soutenu, mardi, par une bonne demande à l'international et par des craintes sur les semis d'automne dans les pays du pourtour de la mer Noire en raison de conditions météorologiques trop humides. « Le prix du blé européen devrait suivre aujourd'hui la progression du blé américain sur le CBoT (...) qui vient tester le seuil de résistance des 7 dollars le boisseau », a commenté Arnaud Saulais, de la société de conseil Starsupply Commodity Brokers.

La Russie et l'Ukraine sont pénalisées actuellement par des conditions météorologiques trop humides. Les deux pays pourraient voir leur production chuter de 7 à 7,5 millions de tonnes en 2014, selon CME Group.

Autre élément de soutien pour le blé : un courant d'affaires important à l'exportation avec la tenue de nouveaux appels d'offres de l'Irak, de l'Algérie et du Bangladesh, à la recherche chacun de 50.000 tonnes de blé, et de la Jordanie, pour 100.000 tonnes. Par ailleurs, la Chine aurait acheté 800.000 à 900.000 tonnes de maïs américain, selon une source de marché.

Faute d'accord sur le budget aux Etats-Unis, de nombreuses administrations restent closes et le département américain de l'Agriculture (USDA) a annoncé officiellement lundi soir le report de la publication du rapport mensuel sur l'offre et la demande mondiales à une date indéterminée (il était attendu vendredi 11 octobre).

Selon FranceAgriMer, les semis en France progressent rapidement et dans de bonnes conditions en raison de la clémence du temps. Au 30 septembre, 9 % des blés et 16 % de l'orge avaient été semés.

« Le début des récoltes au nord de la Loire offre de la disponibilité en maïs », souligne l'AGPM dans sa note de marché hebdomadaire. « L'écart de prix maïs/blé, de l'ordre de 25 €/t, devrait favoriser l'incorporation du maïs dans les rations ». Par ailleurs, « la pression sur les prix français à l'export devrait se renforcer avec l'accélération de la récolte ukrainienne », note encore l'AGPM.

Les prix des transports de matières premières sèches sont repartis à la hausse la semaine dernière. Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI) a fini, vendredi 4 octobre, à 2.084 points, contre 2.046 points une semaine auparavant. Le BDI avait augmenté de 80 % en septembre, atteignant un plus haut depuis près de deux ans (à 2.127 points), avant de redescendre à la fin du mois.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales), a pour sa part terminé à 1.914 points vendredi - son plus haut depuis le 31 octobre 2011 - contre 1.800 points une semaine auparavant. « Les tarifs ont augmenté lors d'une semaine d'intense [activité] dans l'Atlantique, grâce à la demande de transport de cargaisons de céréales en provenance du Golfe du Mexique », ont expliqué les analystes du courtier maritime Braemar Seascope.