Effritement des prix

Les prix des céréales ont décru, lundi sur Euronext. A la clôture, le contrat blé novembre 2012 valait 195,50 €/t (- 0,75 €/t) tandis que le contrat maïs juin 2012 se négociait 209,50 €/t (- 1,50 €/t).

Les courtiers s'attendent à ce que de très bonnes conditions météorologiques aux Etats-Unis permettent une avancée rapide des semis, augmentant la probabilité de voir des rendements supérieurs aux prévisions officielles actuelles.

Au niveau européen, les conditions climatiques demeurent globalement favorables, malgré des températures proches de zéro degré le week-end dernier dans certaines régions.

Les opérateurs sont également attentifs à la situation européenne, qui continue à inquiéter les marchés mondiaux. Le blocage politique en Grèce a fait plonger les bourses européennes ce lundi (- 2,29 % pour le Cac 40), tout en continuant à faire reculer l'euro, passé sous 1,285 dollar cet après-midi.

Selon des estimations de l'AGPM diffusées lundi, « 1,2 à 1,3 Mha de maïs grain sont semés à ce jour [en France]. Les semis se sont accélérés la semaine dernière sur l'ensemble des zones, hormis sur les terres les plus longues à ressuyer ».

L'AGPM s'interroge par ailleurs sur la production de maïs (375,7 Mt) attendue en 2012 aux Etats-Unis par l'USDA, qui suppose un rendement moyen de 104,1 q/ha - « ce qui correspondrait à un record, le précédent s'établissant à 103,3 q/ha en 2009 ».

Selon l'AGPM, « cette perspective peut sembler optimiste au regard des rendements réalisés aux Etats-Unis sur les 10 dernières années. Notons également que le rendement moyen des 5 dernières campagnes s'élève à 96,5 q/ha ! L'écart entre le rendement retenu et la moyenne quinquennale permet tout simplement de gonfler la récolte américaine de 27,5 Mt ! On peut également s'interroger sur la réalisation d'une telle performance agronomique, alors même que de nouvelles parcelles ont été mises en culture, sur des terres à moindre potentiel. »

Agritel estime pour sa part que « le maïs ne devrait plus jouer le rôle de leader pour les mois à venir, cédant probablement sa place au soja, produit plus sensible à l'environnement économique, de par son lien étroit avec les cours du pétrole ».