En baisse

Le prix des céréales a reculé, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé mars 2015 valait 184,75 €/t (- 1 €/t), le maïs même échéance se négociant 149,25 €/t (- 2 €/t).

« Tant que les céréales continuent d'être chargées, le marché ne réagit pas » au conflit ukrainien, souligne Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés. Par ailleurs, la météo ne suscite en ce moment aucune inquiétude sur les grandes zones céréalières mondiales, en Europe comme aux Etats-Unis, ce qui explique le grand calme qui règne sur les marchés.

Le Maroc a acheté 365.000 tonnes de blé tendre européen, mais « n'a pas reçu d'offre en blé dur », céréale actuellement touchée par une pénurie de production, explique le cabinet Agritel.

Après le blé, la Russie « pourrait également bientôt mettre en place des taxes à l'export en maïs et en orges » pour essayer de « juguler l'inflation sur son marché domestique sur les produits alimentaires », ajoute Agritel.

Baisse de la sole de maïs aux USA

Les premières estimations sur les intentions de semis aux Etats-Unis ont été révélées, la semaine dernière, lors du forum USDA sur les perspectives agricoles 2015, indique l'AGPM dans sa lettre économique hebdomadaire. « Alors que les opérateurs envisageaient une augmentation de la production américaine de soja, l'USDA a surpris les marchés en annonçant une sole 2015 en légère baisse par rapport à l'an dernier. La sole de maïs est quant à elle prévue en baisse de 1,8 %, soit 36 Mha. Avec cette réduction de surface et une réduction des rendements (après une année record), l'USDA estime la production américaine 2015 en baisse de 4 % par rapport à 2014, soit 345 Mt. »

Les prix des frets maritimes ont continué à reculer la semaine dernière. Indice phare du marché, le Baltic Dry Index (BDI) a fini, vendredi 20 février, à 513 points, contre 530 points une semaine auparavant. Mercredi, le BDI avait atteint 509 points, son plus bas niveau depuis la création de l'index en 1985.

Le Baltic Panamax Index (BPI), qui synthétise les tarifs pour quatre routes (la plupart pour les céréales), a, lui, terminé en légère hausse vendredi, à 514 points contre 499 points une semaine auparavant. Les cours ont trouvé un peu de soutien sur les routes au départ du Golfe du Mexique, mais les taux d'affrètement sont restés bas la semaine dernière. « Les volumes de graines de soja exporté des États-Unis (Golfe du Mexique) ont été plus importants cette année que l'année dernière mais cela n'a pas vraiment aidé les taux des Panamax », expliquent les analystes de Braemar ACM.