Publié le lundi 29 septembre 2014 - 18h10
Les prix des céréales ont progressé, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé novembre 2014 valait 153,25 €/t (+ 1,25 €/t), le maïs même échéance se négociant 138 €/t (+ 0,75 €/t).
Les céréales européennes ont profité du repli de la devise européenne qui rend les productions du continent plus compétitives sur le marché mondial. « Le repli de l'euro continue d'être un élément de soutien pour les exportations européennes. Le blé est d'ailleurs maintenant le plus compétitif au monde avec cependant un marché qui pour le moment reste centré sur les qualités meunières à plus de 250 d'hagberg ou fourragères », commente le cabinet Agritel dans une note.
En France, la récolte de maïs, qui s'annonce record, vient de commencer dans le Sud-Ouest. « Les prix restent sous pression d'une récolte abondante à venir », observe l'AGPM dans sa lettre économique hebdomadaire. « Après une baisse très marquée, mais nécessaire, le maïs français retrouve de l'attractivité vers la péninsule ibérique et vers le nord de l'UE. Une accélération des échanges est attendue avec l'arrivée de la récolte. L'activité portuaire reprend également (toutes céréales confondues), ce qui devrait libérer les unités de stockages et limiter les contraintes logistiques à l'approche des moissons », souligne encore l'AGPM.
Au niveau international, le Mexique a acquis 107.000 tonnes de maïs américain tandis que les Émirats Arabes Unis ont acheté 120.000 tonnes de blé tendre, 40.000 tonnes de maïs et 30.000 tonnes d'orge fourragère, selon Agritel. Les origines ne sont toutefois pas précisées.
En France, sur le marché physique, les cours du blé, de l'orge et du maïs progressaient de 2 €/t à la mi-journée.
« Euronext montre ses limites »
« Si la chute des prix des céréales, soja et autre colza a de quoi inquiéter de nombreux agriculteurs, elle apporte une bouffée d'oxygène aux éleveurs dont la situation est loin d'être sereine », écrit Patricia Le Cadre sur le site Vigie Matières Premières. « Le marché à terme est censé lisser une partie de ces écarts, en permettant aux utilisateurs de s'arbitrer. Mais, là encore, la réalité peut s'avérer loin de la théorie. Le marché d'Euronext montre ses limites, ne représentant plus aujourd'hui le blé meunier vendu sur le marché export. Et la forte évolution des bases pour les différentes qualités disponibles rend l'exercice plus compliqué pour les meuniers et les fabricants [d'aliments du bétail] français. Peut-être bien que le malheur de la place parisienne fera le bonheur du Chicago Mercantile Exchange... qui ne cache pas sa volonté d'offrir aux utilisateurs européens un contrat mieux adapté à leur marché ! », poursuit Patricia Le Cadre.
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres