Grande stabilité

Les prix des céréales ont très peu varié, vendredi sur Euronext. A la clôture, le contrat blé janvier 2012 valait 195 €/t (- 0,25 €/t), le contrat maïs même échéance 191 €/t (+ 0,25 €/t).

« Le marché physique est au point mort et, sur le marché à terme, les intervenants clôturent leurs positions afin de ne pas rester exposés durant la trêve », a commenté un opérateur.

Sans direction, le marché européen se contentait de suivre l'orientation des marchés américains, lesquels avaient clôturé dans le vert pour la cinquième séance consécutive, jeudi soir.

La tendance à Chicago demeure soutenue par la persistance d'un temps trop sec préjudiciable aux cultures sud-américaines, notamment en Argentine. Les analystes estiment qu'une perte de rendements en maïs en Argentine entraînerait un report de demandes vers les Etats-Unis, où les stocks sont déjà très bas.

En Europe, les opérateurs prêtent une grande attention aux conditions climatiques en Ukraine où les cultures d'hiver sont exposées aux gelées, après un automne particulièrement doux qui a accéléré leur développement. Selon l'agence de presse nationale Ukrinform, la vague de gel qui sévit actuellement dans le pays pourrait affecter 40 % des cultures d'hiver. « Pressentant une hausse des cours, les producteurs ukrainiens font de la rétention », a indiqué un opérateur.

Les ventes européennes de blé marquent le pas et sont toujours en retard par rapport à la même période des années précédentes (7,12 Mt au 20 décembre 2011 contre 10,94 Mt en 2010 et 8,16 Mt en 2009). « Les premiers mois d'exportation ont été rendus difficiles en raison de la forte concurrence de la Russie mais, le stock russe commençant à diminuer, cela pourrait nous favoriser sur la seconde partie de campagne, si l'euro nous donne un petit coup de pouce », a affirmé un courtier.