Le blé encore plus haut

Les prix du blé et du maïs se propulsaient vers de nouveaux plus hauts jeudi à la mi-journée sur le marché à terme européen (Euronext), entraînant dans son sillage la Bourse de Chicago, alors que se confirment des dégradations de récoltes en Europe et sur le bassin de la mer Noire, ont indiqué les opérateurs.

La baisse du dollar face à l'euro limitait partiellement le potentiel de hausse sur l'Europe, soutenant au contraire les marchés américains.

L'Ukraine a révisé à la baisse sa production nationale de céréales à 42,2 Mt, contre 45,5 Mt dans les dernières estimations et 46 Mt en 2009.

En Russie, où l'état d'urgence a été déclaré dans la majorité des provinces, pour raison de sécheresse, la production devrait chuter de 20 à 25 %.

Même scénario en Allemagne où sévit la canicule, ce qui a conduit la DRV, la fédération des coopératives, à ramener ses prévisions de production à 44,2 Mt contre 49,7 Mt en 2009.

En France, le ministère de l'Agriculture et FranceAgrimer ont fait reculer la production de blé de 1,3 Mt à 35,3 Mt par rapport à 2009. Selon certains opérateurs, cette projection est surévaluée et pourrait être ramenée à 34,5 Mt, voire 34 Mt.

Jeudi à mi-journée, sur l'Euronext, les cours du contrat à terme blé meunier progressaient de 2,25 euros à 5,50 euros sur l'ensemble des échéances dans un volume d'affaires très étoffé, puisque plus de 19.600 lots avaient déjà été négociés, dont plus de 16.000 pour l'échéance de novembre (+5,25 euros à 171,75 EUR/t).