Nouveau recul

Les cours des céréales restaient mal orientés, mercredi. Sur Euronext, le blé échéance mai 2011 perdait 5 €/t et clôturait à 258,75 €/t, novembre 2011 reculait de 4,75 €/t, à 234 €/t. Le maïs juin 2011 était en baisse de 1,25 €/t, à 236,25 €/t.

Le blé américain cédait également du terrain, en première partie de séance à Chicago, avec des prises de profit par les investisseurs. Pour le maïs la baisse était plus modérée. Les cours du blé avaient déjà nettement reculé, la veille.

Cette baisse a immédiatement attiré des acheteurs sur le marché mondial. L'Egypte a lancé un appel d'offres et a acheté 180.000 tonnes de blé, dont 120.000 tonnes en provenance des Etats-Unis (345,37 dollars la tonne Fob, soit environ 255 €/t) et 60.000 tonnes de blé français (360,90 dollars, environ 267 €/t).

Au 31 janvier, la France a déjà exporté 2,19 millions de tonnes (Mt) de blé en Egypte, selon les derniers chiffres communiqués par FranceAgriMer.

Le Brésil a vendu 150.000 tonnes de blé au Bengladesh. Cette affaire apparaît plutôt inhabituelle, le Brésil étant traditionnellement un pays importateur de blé.

Sur le front climatique, les températures restent très basses en Ukraine, jusqu'à -20°C dans certaines parties du pays, où une couverture neigeuse serait toutefois présente.

Aux Etats-Unis, un radoucissement des températures, accompagné de chutes de neige atténue les craintes liées à la sécheresse, dans certaines régions.

Sur le marché de l'orge, les exportations françaises vers pays tiers tournent au ralenti. La Jordanie a d'ailleurs annulé son dernier appel d'offre pour l'achat de 100.000 tonnes. Vers l'Union européenne, les affaires se limitent à quelques achats pour des livraisons à court terme.

En maïs, le bilan offre-demande mondiale est très tendu. Sur le marché européen, le maïs français doit toutefois affronter la concurrence des importations en provenance de pays tiers. Celles-ci restent actives, ce qui maintient une certaine pression sur les prix.

C'est le 24 février prochain que l'UE pourrait décider de suspendre certains droits de douane pour les céréales destinées à l'alimentation animale.

L'euro affichait une légère fermeté, à plus de 1,35 dollar, en séance.