Publié le lundi 15 septembre 2014 - 18h05
Les prix des céréales ont enchaîné une 6e séance consécutive de baisse, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé novembre 2014 valait 161,25 €/t (- 1,50 €/t), le maïs même échéance se négociant 138,50 €/t (- 1,75 €/t).
Les cours des céréales ont poursuivi leur chute, lundi, plombés par l'offre généreuse au niveau mondial et par les mauvaises perspectives d'exportation du blé français. « On est toujours dans un contexte d'offre abondante, d'autant que la moisson de maïs va bientôt arriver », déclare à l'AFP Edward de Saint-Denis, de la société de courtage Plantureux et Associés.
Les problèmes de qualité de la moisson 2014 semblent toujours poser problème pour l'export de blé. En fin de semaine dernière, l'Algérie a ainsi acheté 400.000 tonnes de blé « dont les origines bien qu'européennes excluraient la France cette année compte tenu des critères qualitatifs jugés insuffisants », souligne le cabinet Agritel dans une note. L'Algérie est habituellement le premier acheteur de blé français, avec en moyenne 5 millions de tonnes par an. Les besoins algériens devraient être encore plus importants cette année car la production céréalière a baissé de 30 % en un an, essentiellement à cause d'une faible pluviométrie, selon le ministre de l'Agriculture.
En France, le groupe Sénalia fait état d'une « absence de perspectives de chargements de navires » pour l'exportation, qui l'oblige à interrompre la réception de blé dans ses silos pour une durée « indéterminée ». Sénalia assure la réception du blé puis son chargement sur les navires depuis ses silos portuaires du nord de la France, notamment à Rouen.
En maïs, le bilan proposé par FranceAgriMer annonce un stock de report de 3,9 millions de tonnes en fin de campagne 2014/2015, « soit le niveau le plus élevé depuis 18 ans ! », souligne l'AGPM dans sa lettre économique hebdomadaire. S'agissant du débouché en alimentation animale, « la concurrence entre blé et maïs reste soutenue. Les interrogations sur les aspects logistiques restent de mise, avec une récolte de blé atypique et des prévisions record en maïs. En net décrochement cette semaine, le maïs français passe désormais en deçà des 140 €/t en FOB. Des cotations qui se rapprochent de celles des origines mer Noire, permettant d'envisager un regain de compétitivité, notamment sur le nord de l'UE », précise encore l'AGPM.
En France, la récolte de maïs a débuté en Aquitaine, indique le rapport hebdomadaire Céré'Obs de FranceAgriMer. La proportion de cultures jugées en bonnes ou très bonnes conditions est quasi stable d'une semaine sur l'autre, à 85 % (- 1 %).
En France, sur le marché physique, blé, orge et maïs se sont affichés en repli, lundi.
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