Proches de la stabilité

Les prix des céréales ont peu évolué, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé mai 2013 valait 234 €/t (- 0,75 €/t), le maïs juin 2013 se négociant 224,75 €/t (- 0,50 €/t).

Les prix du blé et du maïs ont hésité entre le recul de l'euro (repassé sous 1,30 dollar), censé favoriser les exportations de l'UE, et les bonnes perspectives de récoltes 2013, qui ont mis le marché sous pression.

Le Coceral (commerce européen) estime la production de blé tendre dans l'UE/28 (la Croatie rejoint l'Union le 1^er juillet prochain) à 127,8 millions de tonnes (Mt), celle d'orge à 54,8 Mt et celle de maïs à 64,4 Mt, contre respectivement 124,55 Mt, 54,5 Mt et 56,3 Mt en 2012.

L'AGPM a confirmé, lundi, sa prévision d'une hausse des surfaces de maïs en France en 2013, notamment sur l'Ouest et le Centre, voire au nord de la Seine. Au niveau de l'UE, poursuit l'AGPM, « les différentes sources disponibles prévoient une légère baisse des surfaces de maïs grain pour 2013 (de stable à - 3 %). Néanmoins, sur la base d'un retour à un rendement tendanciel, la production s'afficherait en nette hausse ».

En France, sur le marché physique (gré à gré), les prix du blé, de l'orge et du maïs reculaient de 1 €/t à la mi-journée.

Les prix des transports maritimes de matières premières sèches ont poursuivi leur ascension, la semaine dernière, se hissant au plus haut depuis trois mois, toujours aidés par les récoltes de céréales battant leur plein en Amérique du Sud. L'indice de référence (Baltic Dry Index) a terminé, vendredi 15 mars, à 892 points, grimpant à son niveau le plus élevé depuis la mi-décembre, contre 843 points une semaine auparavant.

L'indice a été particulièrement soutenu par l'activité des Panamax, navires dont la taille est adaptée au passage du canal de Panama. « Cette catégorie a été récemment favorisée par la saison des récoltes de céréales en Amérique du Sud, qui attire des navires à la fois sur les bassins Atlantique et Pacifique », explique l'agent maritime Fearnleys.

Cette demande accrue de frets provoque des engorgements dans les principaux ports céréaliers de la région, ce qui contribue à doper les prix. Le Baltic Panamax Index - qui synthétise les tarifs pour sept routes, la plupart pour les céréales - a ainsi terminé, vendredi, à 1.162 points, un sommet depuis mi-juillet 2012, contre 1.124 points sept jours plus tôt.