Retour à la baisse

Hausse le vendredi, repli le lundi... Les prix des céréales ont régressé, lundi sur Euronext. A l'approche de la clôture, le contrat blé novembre 2012 valait 260,50 €/t (- 3,25 €/t), le maïs même échéance se négociant 240,50 €/t (- 2,75 €/t).

Le marché européen des céréales a reculé, lundi, pour entamer une semaine pleine d'incertitudes sur les intentions russes en matière d'exportation de blé, et alors que le Maghreb devrait lancer de nouveaux ordres d'achat.

La Russie, troisième exportateur mondial, a envoyé des signaux contradictoires, vendredi, sur la possible limitation de ses exportations de céréales, d'abord envisagée par le ministre russe du Développement économique si les prix intérieurs continuaient de grimper, puis démentie par le vice-Premier ministre. Ces annonces contradictoires avaient fait grimper les cours, vendredi en clôture, en Europe comme aux Etats-Unis.

De leur côté, l'Algérie et le Maroc devront revenir rapidement aux achats, en raison de la faiblesse de leur production, et « les origines européenne et française sont bien placées pour remporter les futurs appels d'offres », note Offre et demande agricole dans sa note quotidienne.

En Europe, la récolte de maïs avance, mais elle se révèle dégradée, alors que le contexte mondial est déjà desservi par la faible production américaine entamée par la sécheresse.

Selon l'AGPM, « les faibles disponibilités en maïs sur l'Europe Centrale se confirment de jour en jour, tant en Hongrie qu'en Serbie. Leurs productions respectives sont évaluées à ce jour à 4 Mt ». Le disponible à l'exportation de la Serbie sera « inexistant pour ce pays, qui pourrait même être importateur net cette année », analyse l'AGPM dans sa note économique hebdomadaire du 24 septembre.

Les prix des transports maritimes de matières sèches ont rebondi la semaine dernière, mettant un terme à leur forte baisse entamée début juillet. L'indice phare, le Baltic Dry Index (BDI), a terminé vendredi 21 septembre à 774 points, contre 662 points une semaine plus tôt, soit un rebond d'environ 17 %. En revanche, le Baltic Panamax Index (BPI) - qui concerne sept routes, la plupart pour les céréales - est resté à la traîne : il a fini vendredi à 467 points, un nouveau plus bas depuis décembre 2008, contre 502 points sept jours auparavant.

Victime des mauvaises perspectives de récoltes en raison de la sécheresse aux Etats-Unis et en Russie, le BPI s'est écroulé de plus de 50 % en l'espace de deux mois. « Les tarifs sont tombés bien en-dessous des niveaux permettant de couvrir les frais opérationnels des propriétaires », poussant certains « à jeter l'ancre » plutôt que laisser naviguer leurs navires à perte, fait-on valoir chez Fearnleys.