Publié le jeudi 30 juin 2011 - 19h21
« Je suis prêt à parier que nous sommes dans une phase de hausse des prix et que le consommateur va devoir finir par payer plus cher sa nourriture », a expliqué jeudi Dan Basse, analyste américain spécialisé dans les marchés agricoles, faisant allusion aux promesses non tenues par les OGM et à la difficile hausse des surfaces dans le monde, lors d'un colloque organisé par InVivo à Paris.
« Afin de maintenir les stocks à leur niveau actuel, il faudrait pouvoir cultiver 12 millions d'hectares de plus de maïs, blé et soja en 2012 ! La hausse des rendements n'est pas suffisante pour satisfaire la hausse de la demande, commente l'analyste. Mais le problème est que les deux seuls pays ayant des réserves de terres sont la Russie et l'Ukraine, des pays où il est très difficile d'investir. »
« Force est de constater que nous sommes très en dessous des espoirs de l'amélioration des rendements grâce au maïs génétiquement modifié. Les problèmes de désherbage deviennent récurrents et il sera de ce fait de plus en plus difficile de continuer à accroître les rendements. Les OGM n'ont pas tenu leurs promesses », conclut-il en s'appuyant sur la courbe de croissance des rendements aux Etats-Unis.
« Aussi, je ne suis pas certain que nos dirigeants vont comprendre que mettre des céréales dans les réservoirs des voitures n'est pas une politique censée. Aux Etats-Unis, les subventions au bioéthanol doivent s'arrêter au 31 décembre cette année, mais la production va continuer de croître, car les seuils obligatoires d'incorporation sont toujours présents », regrette le consultant.
Selon Dan Basse, « hors inflation, les prix mondiaux des grains ne sont pas si élevés à l'heure actuelle. Les prix corrigés de l'inflation devraient atteindre 400 $/t pour le maïs, 500 $/t pour le blé et 650 $/t pour le soja, s'ils devaient renouer avec les pics rencontrés depuis 1929 ».
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A.Du.
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vendredi 01 juillet 2011 - 13h09
Et chez nous on "verdit". C'est très joli mais ça freine la production. A force de se tirer des balles dans le pied, on va finir par manquer de nourriture, surtout si le climat s'en mêle comme cette année. Enfin , ça fait plaisir à l'opinion! (gare au retour sur terre, l'atterrissage va être douloureux).