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Polyculture-élevage bio

« Une rentabilité économique élevée est possible » (Inra)

Publié le mercredi 19 novembre 2014 - 16h56

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L'Inra a présenté, lors d'une journée portes ouvertes le 18 novembre 2014, les résultats de recherches menées depuis dix ans à la ferme expérimentale de Mirecourt (Vosges). Visant l'autonomie en agriculture biologique, les essais ont été conduits sur deux troupeaux laitiers, l'un dans un système herbager, l'autre en polyculture-élevage. Bilan : pour l'Inra, « conduire des systèmes agricoles autonomes ayant très peu recours aux intrants et préservant la biodiversité est possible tout en maintenant une rentabilité économique élevée. »

 

240 hectares de terres assolées et de prairies permanentes ont été utilisés dans ces essais. Le troupeau compte une centaine de vaches laitières, prim'holsteins ou montbéliardes, nourries exclusivement avec des produits de l'exploitation : une quarantaine affectées au système herbager, sans aucun aliment concentré, les soixante autres au système de polyculture-élevage.

 

 

Des charges opérationnelles divisées par deux

 

Le potentiel des sols a été analysé afin de définir les zones de cultures et de pâturage, et de coller au mieux aux besoins de la production. « Les chercheurs de l'Inra ont adapté au fur et à mesure du temps la conduite des deux systèmes en intégrant progressivement de nouvelles ambitions sur la qualité de l'eau, de l'air, sur la préservation des diversités végétales, puis animales », explique l'Inra dans un communiqué du 19 novembre.

 

L'Inra assure que les deux systèmes ont acquis des niveaux d'autonomie élevés. « Très peu d'intrants sont achetés alors même que le niveau de production agricole reste élevé, assure-t-il. Les résultats évoquent deux systèmes respectueux de l'environnement, et de faibles émissions de gaz à effet de serre et de pertes d'azote dans l'eau. Ils assurent aussi que la rentabilité économique des systèmes est au-dessus de celle du domaine lorsqu'il était conduit en agriculture conventionnelle. « Le produit brut a augmenté de 25 % sur 10 ans, et les charges opérationnelles ont été divisées par deux, notamment grâce à la réduction des achats d'intrants », indique le communiqué.

 

H.C.

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