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Tandis que les filières des biocarburants sont déjà relativement bien structurées, les coopératives tentent de s’impliquer pour fédérer le secteur plus diffus de la biomasse.
Organisation nationale: mutualiser les savoirs
Coop de France a créé une commission de la biomasse, qui a surtout un rôle d’information et d’expertise. A logique interprofessionnelle, France biomasse énergie est un lieu de rencontre, de propositions et de lobbying. Lancé le 9 janvier 2008, le réseau mixte technologique (RMT) "Biomasse, énergie, environnement et territoire" a également une dimension nationale. Il a pour ambition de mutualiser les connaissances dispersées, puis d’acquérir de nouvelles méthodes, tant pour les agriculteurs ou les forestiers que pour les décideurs des filières.
Structures régionales: un exemple en Picardie
Toutefois, le RMT ne se préoccupera pas des situations locales. En Picardie et dans les régions voisines, c’est l’union Coopénergie qui a vocation à le faire. Créée en juillet 2006 sous l’impulsion de la Fédération régionale des coopératives agricoles, son but est de vendre de la biomasse. Celle-ci est utilisée dans de petits projets. Cependant, l’offre étant éparpillée sur le territoire, elle a besoin d’être structurée.
Coopénergie a par exemple participé à l’étude pour valoriser 7.000 tonnes d’anas de lin de la coopérative Lin 2000 de Grandvilliers, dans l'Oise. Elle a également réalisé les plans d’approvisionnement de plusieurs projets dans le cadre du second appel d’offres pour la production d’électricité à partir de biomasse comme celui de C5D à Bazancourt, dans la Marne. Des structures comme celle-ci pourraient voir le jour dans d’autres régions.
Des initiatives locales: projets tous azimuts
De petites unités se montent dans les régions, comme la chaudière à granulés de paille inaugurée au début de février dans le Loir-et-Cher, qui sera fournie en combustible par le groupe Agralys. Dans l’Aude, Oxalliance et le groupe coopératif Occitan se sont engagés dans la fabrication de granulés à base d’issues de silo et de coproduits de la filière du bois pour l’un, de sciure de bois pour l’autre, tout en utilisant de la biomasse pour son propre fonctionnement. Plusieurs coopératives de déshydratation font également le pari de la biomasse. La Sica Sidesup, au nord de Pithiviers (Loiret), a ainsi investi dans un four à biomasse.
Enfin, les coopératives s’impliquent dans les biocarburants de seconde génération, comme Champagne céréales, partie prenante dans l’ambitieux programme de recherche Futurol.
L’atlas des ressources en biomasse Constitué au début de 2007 à l’initiative de la FRCA Nord-Bassin parisien, le Club de la biomasse de l'Ile-de-France a recensé toute la biomasse: bois, paille, issues de silo, déchets verts, bois usager de déchetterie, fumier équin, lisier de porc et bientôt coproduits d’industries agroalimentaires. Un atlas des ressources a été réalisé à l’échelle du canton. La biomasse quantifiée est celle «durablement disponible», en accord avec les principes du développement durable. «Nous sommes capables de dire à un élu quel type de biomasse est disponible à proximité et les voies possibles pour l’utiliser», résume François Stoltz, directeur la FRCA. En 2008 doit débuter une phase de démarchage des collectivités. Une société a été sélectionnée pour l’installation des chaudières. Les coopératives assureront l’approvisionnement en biomasse. |
Pour en savoir plus
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(publié le 22 février 2008)
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