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Article 21 :

Solaire photovoltaïque: l’électricité tombée du ciel

Une installation photovoltaïque peut être un investissement rentable. A condition de bien border tous les contours du projet.

 

Retrouvez tous les documents sur le solaire photovoltaïque en bas de page.

 

Un revenu qui tombe du ciel sans travail quotidien à fournir, tout le monde en rêve... Pour autant, un projet d’installation photovoltaïque ne s’improvise pas.

 

LE CONTEXTE

Garantie d’achat de vingt ans

Au titre des installations photovoltaïques raccordées au réseau électrique, l’arrêté du 10 juillet 2006 oblige EDF à acheter l’électricité pour une durée de vingt ans, avec une revalorisation annuelle.

Si les panneaux sont intégrés au bâti, le tarif d’achat du kilowattheure (kWh) pour 2008 est de 0,57 euro. S’ils sont en surimposition, l’électricité sera vendue 0,32 euro/kWh. Qu’ils soient isolés ou reliés au réseau, les équipements photovoltaïques ne sont pas soumis à un permis de construire.

La pose de modules sur un bâtiment existant exige une déclaration de travaux en mairie.

Pour un bâtiment neuf, il est toutefois préférable de faire figurer les modules dans le permis de construire.

 

LES AIDES

Des subventions qui varient localement

Avec le prix de vente de l’électricité, les subventions perçues constituent l’autre facteur de variation du temps de retour sur investissement. Les aides financières sont différentes selon la région, le département, voire parfois la commune. De plus, les subventions accordées aux équipements professionnels ne sont pas les mêmes que celles des installations privées (crédit d’impôt de 50% pour les particuliers). Enfin, pour des installations photovoltaïques raccordées au réseau, l’octroi des aides est conditionné à l’utilisation des services d’un installateur certifié QualiPV.

 

NOS BONS TUYAUX

Des associations pour vous aider

Investir au titre de l’exploitation nécessite d’être particulièrement vigilant sur les aspects juridiques et fiscaux. La taxe professionnelle est en effet susceptible d’être appelée par l’administration fiscale et la situation n’est pas claire vis-à-vis de la TFNB (taxe sur le foncier non bâti). Il est préférable d’être propriétaire du terrain et du bâtiment concerné. Prudence également avant de louer votre charpente à un investisseur. Il est recommandé de se renseigner auprès d’un expert juridique et fiscal. Le choix de l’installateur requiert de la vigilance: dans ce secteur en plein boom, il faut distinguer les partenaires fiables des entreprises instables. L’Ademe et des associations peuvent vous guider dans vos démarches et vous informer sur les aides auxquelles vous pouvez prétendre.

Voici une sélection d’organismes à consulter: les « Espaces info énergie » de vos régions vous informeront sur les règles et subventions spécifiques. L’association Enerplan livre des informations sur les matériels, les aides financières, les aspects réglementaires... En pointe sur le photovoltaïque, l’association Hespul fournit en particulier des renseignements sur les procédures d’installation. (Voir également )

 

CE QUE NOUS EN PENSONS

Un placement sûr

POINTS FORTS

- Risques financiers limités : contrat de vingt ans, garanties sur les panneaux et les onduleurs...

- Peu de maintenance.

- Impact paysager nul en cas d’intégration au bâti.

POINTS FAIBLES

- Montants des investissements élevés.

- Baisse de rendement des panneaux après quelques années.

- Problématique fiscale (taxe professionnelle, TFNB) à élucider.

 

Optimiser le captage des rayons solaires

Les panneaux photovoltaïques sont composés de matériaux semi-conducteurs à base de silicium. Sous l’action du rayonnement solaire, les capteurs produisent du courant continu. Deux types de panneaux sont disponibles : les capteurs cristallins et les capteurs amorphes. Les premiers sont deux fois plus efficaces que les seconds (deux fois moins de surface à poser pour une même production). Les panneaux polycristallins ont généralement un meilleur rapport qualité-prix. Mais les panneaux amorphes ont l’avantage de mieux capter les rayons diffus (temps couvert) et sont donc mieux adaptés aux régions du Nord.

Idéalement, les capteurs doivent être orientés en plein sud avec une inclinaison de 30 degrés par rapport à l’horizontale. Il faut éviter les ombres portées lors de la course du soleil (arbres, bâtiments contigus...). Un kilowatt-crête, soit environ 10 m², peut produire de 800 à 1.300 kWh par an selon la technologie et l’ensoleillement. Les modules ont une durée de vie supérieure à vingt ans et leur fiabilité de fonctionnement avoisine les 100%. La plupart des fabricants garantissent des panneaux à 80% de leurs performances de départ après vingt ans.

Pour les installations raccordées au réseau électrique, un ou plusieurs onduleurs convertissent le courant continu en courant alternatif. Un onduleur est généralement garanti cinq ans, sa durée de vie est d’une dizaine d’années. Un compteur enregistre la quantité injectée dans le réseau par le fournisseur d’électricité. Un deuxième compteur mesure ce que vous consommez. Concernant les installations isolées du réseau EDF, le courant produit passe par un régulateur de charge avant d’alimenter un bâtiment. Des batteries permettent de stocker une partie de l’électricité.

 

Témoignages: ALBERT et MARTIN BINDER, en Gaec à Sessenheim (Bas-Rhin)

«Des panneaux photovoltaïques montés sur un hangar neuf»

« Lors de la contruction de notre hangar, nous avons d’emblée intégré 980 m2 de panneaux photovoltaïques à la toiture. Le terrain se prêtait à une orientation plein sud. D’une puissance de 126 kWc, l’installation délivrera de 115.000 à 118.000 kWh/an selon l’ensoleillement. Sur le plan juridique, la centrale solaire a été logée dans une SARL familiale. Notre Gaec loue la toiture à cette société. Nous nous sommes impliqués à fond dans ce projet pendant dix mois. En effet, tous les paramètres (inclinaison et orientation des panneaux, distance entre l’onduleur et les capteurs...) doivent être optimisés car toute erreur est irrattrapable. Des partenaires comme la chambre d’agriculture et Ecotral (1) nous ont accompagnés durant nos démarches. Nous avons choisi de travailler avec un installateur français reconnu (Tenesol) de façon à avoir un maximum de garanties. Cette entreprise nous a livré un équipement conforme à nos souhaits clés en main. L’investissement approche les 600.000 euros. Nous vendrons l’électricité à hauteur de 0,57 €/kWh à Electricité de Strasbourg pendant vingt ans. Après intégration des charges de fonctionnement, nous estimons le temps de retour sur investissement à quatorze ou quinze ans. »

______

(1) Une filière d’Electricité de Strasbourg, l’équivalent d’EDF en Alsace.

 

Pour en savoir plus:

(publié le 22 février 2008)

Sommaire du dossier
Archives agricoles


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