Coop de France attendait plus des débats en cours sur la loi de modernisation agricole (LMA). Il y a une semaine, lors d'une conférence de presse, elle assurait que le transfert de propriété devait servir d'axe principal à la structuration de la ferme France. En ajoutant qu'elle craignait que le ministre n'aille pas au bout des décisions lors de la LMA.
La réponse du ministre conforte les doutes de Coop de France. «Eleveurs, producteurs de fruits et négociants de tout poil sont vent debout, et avec eux leurs parlementaires, pour ne toucher à rien, a regretté Philippe Mangin. [...] Vous ne réussirez pas à passer en force. Parler d'OP non commerciales est un non-sens puisque les deux derniers mots annulent les premiers.»
Coop de France a tout de même demandé au ministre «d'avoir le courage dans [sa] loi, de prévoir que toutes les associations actuelles ne pourront conserver leur agrément d'OP qu'à condition qu'elles deviennent commerciales et atteignent une taille minimale au plus tard en 2012».
Concernant la contractualisation, le ministre s'est engagé à ce que cela devienne la règle. «Le contrat préserve les libertés de manoeuvre et l'indépendance des agriculteurs», a-t-il affirmé. Pour lui, il faut que la forme des contrats (engagement volume-prix et durée) soit définie par la loi. A charge ensuite aux interprofessions de les décliner par filière, et à la puissance public d'apporter sa garantie.
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E.R. (publié le 10 novembre 2009)
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