Publié le lundi 02 décembre 2013 - 15h00
Il existe « une chance » d'accord à la réunion ministérielle de l'OMC (1) qui s'ouvre le mardi 3 décembre 2013 à Bali, a prudemment déclaré le lundi 2 décembre son président après que l'Inde a réitéré sa « fermeté » sur la sécurité alimentaire, pierre d'achoppement des discussions.
« Je pense que nous sommes vraiment près de la ligne d'arrivée », a déclaré le ministre indonésien du Commerce, Gita Wirjawan, président de la réunion ministérielle et du G33, le groupe des pays en développement. « Il y a un espoir que, dans les quelques prochains jours, si nous nous asseyons ensemble avec les pays clefs... je pense qu'il y a une chance », a-t-il ajouté, soulignant que des progrès ont été réalisés lors de prénégociations, notamment en ce qui concerne l'aide aux pays les moins avancés (PMA) qui se sont entendus sur un accord partiel.
Mais le ministre a souligné que l'épineuse question de la sécurité alimentaire restait « en suspens », en référence à une demande clef du G33 qui veut accroître ses subventions aux produits agricoles afin de nourrir à bas prix les plus pauvres.
Le gouvernement indien, à la pointe de ce combat, a réitéré dimanche qu'il serait « ferme sur l'agenda clef de la sécurité alimentaire ». Delhi, en difficulté à l'approche d'élections nationales, entend mettre en œuvre un programme visant à offrir à prix artificiellement bas des denrées alimentaires de base à plus de 800 millions de pauvres.
« Ce n'est pas impossible d'aboutir à quelque chose dans les quelques jours à venir », a ajouté M. Wirjawan, appelant à un sursaut. « Nous ne devons pas oublier l'importance qu'un résultat tangible à Bali aurait sur notre foi dans le système multilatéral. Si les négociations échouent, ce sont nous tous qui échouons », a-t-il dit. Même si un accord ne représente que « 5 à 10 % » des objectifs de libéralisation du commerce mondial que l'OMC s'était fixés à Doha en 2001, cela resterait « infiniment mieux que ce que nous avons eu ces douze dernières années », a-t-il souligné, en référence à l'absence d'accord depuis 2001.
Dans une lettre ouverte publiée dimanche dans le Wall Street Journal, le directeur général de l'OMC, Roberto Azevedo, souligne que « l'enjeu » de la réunion de Bali n'est « pas seulement une série de mesures pour doper l'économie mondiale », mais également « le rôle de l'OMC et du multilatéralisme ». « Si nous échouons ici, les conséquences seraient graves », a-t-il écrit.
_____
(1) Organisation mondiale du commerce.
Le commentaire d'article est réservé aux abonnés de La France Agricole.
Si vous êtes abonné, identifiez-vous dans le bloc "services experts"
situé en haut à droite de la page.
Si vous voulez vous abonner et profiter de tous les contenus du site ainsi que de l’édition papier de La France Agricole, cliquez sur le lien ci-dessous :
Nos offres d'abonnement
simples ou couplées,
à nos publications
hebdomadaires
et mensuelles
Découvrir nos Offres