Publié le mercredi 09 octobre 2013 - 11h38
A l'occasion d'une conférence organisée par l'Ihedrea (Institut des hautes études de droit rural et d'économie agricole) le 8 octobre 2013 à Paris dans les locaux de l'APCA, Luc Guyau, président indépendant du conseil de la FAO (1) jusqu'en 2011, Hervé Lejeune, conseiller agricole de Jacques Chirac de 2000 à 2006 et sous-directeur général à la FAO jusqu'en 2011, et Jean-Michel Henry, directeur des relations extérieures du Groupe Soufflet, ont débattu autour du thème de la faim dans le monde.
En 2050, les besoins alimentaires seront supérieurs de 70 % à ceux d'aujourd'hui. « L'aide publique au développement est inefficace », affirme Hervé Lejeune, auteur du livre « Un monde sans faim » aux éditions L'Harmattan. Elle représente 110 milliards de dollars par an, soit « quatre fois moins que les investissements étrangers et deux fois moins que ce que les migrants renvoient dans leurs pays d'origine », poursuit-il. Sans compter la corruption qui règne autour de ces mannes de dollars.
L'aide publique au développement correspond à un point du PIB des pays en développement qui la perçoivent alors que l'évasion fiscale et la fraude frôlent parfois les 15 points. « Résoudre la faim dans le monde est une question de volonté », affirme l'ancien conseiller de Jacques Chirac.
Les trois responsables ont défendu la nécessité pour ces pays de mettre en place des politiques agricoles avec « les moyens financiers nécessaires à leurs réussites ». Par ailleurs, ils pointent le besoin de créer un lieu de discussion commun entre la FAO, qui dépend des Nations unies, et l'Organisation mondiale du commerce (OMC), qui est indépendante.
« Après les émeutes de la faim en 2010, nous avons travaillé à la FAO sur un moyen de développer les stockages de denrées agricoles. Notre proposition avait fait consensus pour être finalement retoquée comme étant contraire aux principes de l'OMC », illustre Luc Guyau. Hervé Lejeune se désole du « paroxysme de certains Etats qui disent tout et son contraire » entre les deux instances et de « l'inertie » qui paralyse les décisions.
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(1) FAO : Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.
P.B.
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jeudi 10 octobre 2013 - 12h51
Très gentil ,mais en France on veut faire de l'environnement et du bio! Dire que l'on va augmenter la production avec ça relève de l'escroquerie intellectuelle ou de la désinformation. Combien de morts de faim par derrière? 9a relève du crime contre l'humanité.