Publié le mardi 22 octobre 2013 - 16h36
Lors de sa conférence annuelle, le mardi 22 octobre 2013 à Paris, l'Union des industries de la fertilisation (Unifa) a fait des propositions pour maintenir la compétitivité de sa filière, notamment concernant la TVA sur les engrais et amendements.
En effet, un amendement adopté à l'Assemblée nationale augmente le taux de TVA de 7 % à 20 % au 1er janvier 2014, à l'exception des produits utilisables en agriculture biologique. « Cet amendement est incompréhensible, estime Thierry Loyer, président de l'Unifa, car l'usage des fertilisants minéraux et organiques est de première nécessité pour l'alimentation humaine. On considère ainsi qu'il s'agit d'un produit de luxe alors qu'il est indispensable. De plus, même si les agriculteurs récupèrent la TVA, cette hausse de taxe est pénalisante pour la trésorerie. Enfin, cette différenciation entre conventionnel et bio est inapplicable car il n'existe pas de réglementation de mise sur le marché qui distingue les engrais utilisables en agriculture bio des autres. »
L'Unifa demande également un moratoire sur l'écotaxe sur les poids-lourds car « elle est particulièrement pénalisante pour le coût des produits alimentaires français ».
Concernant la taxe carbone, l'Unifa demande de déplacer la taxe « aux frontières de l'Europe et non pas de la France, afin de maintenir une concurrence loyale ».
Concernant les livraisons, celles de phosphore ont connu une hausse de 11 % sur la campagne 2012-13 par rapport à la moyenne des trois dernières années. « Cette progression résulte d'une prise de conscience de l'effet du phosphore sur l'installation précoce des cultures et leur productivité après des dizaines d'années de faibles apports », a expliqué l'Unifa. Le soufre connaît aussi une forte progression de 10 % faisant suite aux conditions climatiques et au risque de carence élevé sur des cultures gourmandes. Peu de changements pour l'azote (-1 %) et le potassium (+2 %).
Le chiffre d'affaires réalisé par les 50 adhérents de l'Unifa en 2012 est de 2,95 milliards d'euros, pour un effectif de 4.047 emplois directs.
Florence Mélix
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