Publié le mardi 05 juin 2012 - 19h53
La nouvelle équipe de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) met à l'épreuve sa force de persuasion. Sur le dossier Pac, elle a plaidé pour des outils de régulation dans la filière laitière auprès de députés européens et de la Commission (cliquez ici pour télécharger le détail des mesures proposées par la FNPL).
Dans le cadre de l'OCM unique, la FNPL propose un système d'aides pour les éleveurs qui limitent volontairement leurs volumes de lait, pour les périodes de crise de surproduction.
« Ce système s'appuie sur l'article 186 de l'OCM unique, explique Thierry Roquefeuil, nouveau président de la FNPL, lors d'une conférence de presse le 5 juin 2012 à Paris. On ne peut pas laisser faire les gens selon leur bon vouloir. Il faut organiser la production. Si demain il n'y a plus de quotas, il faudra d'autres moyens. » Un amendement au texte initial de la réforme de la Pac, similaire à cette proposition, serait d'ailleurs envisagé par la commission agricole du Parlement.
Autre cheval de bataille pour le syndicat : la convergence des aides et la fin des références historiques. « Elles auraient un lourd impact sur les producteurs de lait, évalue la FNPL. Entre 20.000 et 25.000 producteurs perdraient plus de 100 €/ha ou environ 30 €/1.000 l. »
Le syndicat demande donc l'instauration d'une surdotation des 50 premiers hectares pour les exploitations d'élevage et l'instauration d'une prime à la vache laitière sur le modèle de la PMTVA (prime à la vache allaitante). Il réclame également une application plus progressive de la réforme.
Enfin, sur le verdissement de la Pac, la FNPL souhaite que Bruxelles mette de l'eau dans son vin : elle « souhaite abaisser le taux de 7 % de focus écologique » et que soient prises en compte les cultures répondants à des enjeux environnementaux multiples (plantes textiles, prairies permanentes, cultures pérennes, luzerne...).
Elle demande aussi « d'exonérer de la mesure diversification des cultures, les exploitations détenant des ruminants ou les éleveurs disposant de faibles surfaces en cultures arables destinées à l'alimentation des animaux ».
Par ailleurs, Marie-Thérèse Bonneau, secrétaire générale de la FNPL, a présenté la nouvelle commission du syndicat : le Comité des régions. Ce Comité « associe des producteurs en responsabilité dans le réseau FNSEA, mais qui ne sont pas membres du conseil d'administration de la FNPL ». Un moyen de se rapprocher du terrain. La FNPL compte en particulier mettre en place un observatoire des prix du lait à la production dans toutes ses composantes (prix de base, flexibilité, saisonnalité, prix A et B...).
E.C.
glienard
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Règulation laitière...
vendredi 08 juin 2012 - 16h00
Que de difficultés et de complications pour tenter de pallier aux dégats entrainés par la suppresson des quota laitiers décidée par l'ex commissaire Danoise de l'UE...On va réinventer de nouvelles aides...couplées (qu'on veut supprimer par ailleurs !). tenter de limiter la délocalisation et la concentration laitière totalement contraire aux objectifs environnementaux et de développement local entrepris..... Cohérence, où es tu ? Chaque Commissaire fait sa politique dans son coin... Oui à plus d'agronomie en intégrant dans les 7% de focus écologique les cultures diversifiantes; n'oubliez pas les jachères apicoles qui devraient compter triple, car les abeilles souffrent en 1er de la faim !!