Publié le mardi 07 février 2012 - 17h52
L'agriculture oubliée de la campagne pour la présidentielle ? Pour la FNSEA et ses partenaires, il n'en est pas question.
Pour faire parler de l'agriculture et de ses secteurs d'amont et d'aval, « FNSEA matin » est sorti le 7 février 2012. Un journal de 8 pages édité par le syndicat majoritaire spécialement pour porter les atouts de l'agriculture française en cette période de crise économique.
« Ce n'est pas un inventaire à la Prévert de nos demandes, explique Xavier Beulin. Nous voulons faire partager nos convictions. » JA (Jeunes Agriculteurs), l'APCA (chambres d'agriculture), Groupama, le Crédit Agricole et la MSA sont partenaires de l'initiative.
L'idée est de montrer aux candidats à la présidentielle que l'agriculture est « une chance pour la France », autant pour relever le défi de la sécurité alimentaire que ceux de l'économie, de l'emploi ou de l'environnement. La FNSEA n'en fait pas moins passer ses idées, notamment en matière de compétitivité : « Le potentiel est là mais des barrières nous empêchent de garder notre place de leader. »
La FNSEA attend des candidats une « confirmation des ambitions du G20 agricole ». Elle réclame notamment un meilleur encadrement des marchés financiers et une gestion moins à court terme des instruments de marchés, et notamment, des stocks de céréales dans les pays producteurs comme importateurs.
Concernant la Pac, outre le maintien de son budget, Xavier Beulin souhaite que les candidats s'intéressent à son contenu. Il appelle à un infléchissement du verdissement des aides directes et à la mise en place d'outils fiscaux et sociaux. « Nous ferons des propositions en ce sens », a-t-il annoncé. Le président de la FNSEA ne se dit pas opposé à une régionalisation de la Pac « mais pas pour 22 Pac distorsives de concurrence. Il faut garder une cohérence globale ».
La président de la FNSEA n'appelle pas à voter pour un candidat ou un autre, mais ses propos et les piques de certain(e)s candidat(e)s ces derniers jours ne font aucun doute.
Comme sa réponse aux propositions de Marine Le Pen (faisant suite à la question d'un journaliste) de revenir à une politique agricole française : « Sans la construction européenne, l'agriculture française n'en serait pas où elle est aujourd'hui et le coût pour les citoyens serait autrement plus important. »
Pour lui, il ne faut pas confondre les grands objectifs et les griefs que la profession peut avoir contre certaines normes (pas toujours européennes d'ailleurs). « A 27 c'est compliqué, mais seul nous n'aurions pas eu le G20. » Xavier Beulin aimerait « que nous ayons la même capacité à dépasser nos contingences nationales » pour réguler les marchés financiers.
A télécharger :
A.De.
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