Publié le vendredi 22 juin 2012 - 17h48
Vendredi en fin d'après-midi, un porte-parole du Groupe Doux a démenti les rumeurs de vente par appartement de l'industriel de la volaille.
« L'administrateur judiciaire recherche toujours une solution globale en coordination avec le monde agroalimentaire et les pouvoirs publics pour préserver la filière avicole. On cherche toujours entre un plan de continuation et de cession. Mais rien n'est acté », a-t-il expliqué.
Ce démenti fait suite à un article paru dans Le Monde du jour annonçant la vente à la découpe de l'entreprise. Et répond également à une dépêche de l'AFP dans laquelle Régis Valliot, un des deux administrateurs judiciaires, annonce la mise en vente globale du groupe. Chez Doux, on reconnaît juste avoir demandé au tribunal l'autorisation de vendre une usine d'aliment.
C'est de cette demande que pourrait venir la confusion. De son côté, la profession agricole « ne veut pas s'immiscer dans la vie de l'entreprise, explique Michel Prugue, le président de la Confédération française de l'aviculture. De notre rencontre avec un des administrateurs judiciaires, nous avons retenu qu'au-delà des problèmes de trésorerie et de la dette, le groupe tient la route. Le dépeçage pourrait être dramatique pour la filière. »
La CFA maintient sa demande de prise en compte des créances des éleveurs. « Nous les estimons entre 12 et 15 millions d'euros, poursuit Michel Prugue. Et nous souhaitons que la solution qui sera prise n'obère pas l'avenir. » Autrement dit, que l'activité d'élevage sera maintenue en France et que les fermetures d'outils soient évitées surtout dans les zones à faible densité.
Un peu plus tôt dans la journée de vendredi, au lendemain de sa rencontre avec des représentants de la CFA et de Coop de France, le ministre de l'Agriculture a « appelé à la mobilisation des partenaires bancaires afin de trouver une solution financière permettant la poursuite de l'activité du groupe Doux », soulignant que « l'ensemble de la filière doit travailler pour préparer collectivement une configuration d'avenir garantissant la pérennité de l'outil industriel, dans l'intérêt des éleveurs, des salariés et de la filière des volailles. »
Stéphane Le Foll se dit « persuadé que la filière des volailles est une filière d'avenir. Nous devons consolider nos marchés traditionnels à l'exportation et il faut aussi mieux profiter du potentiel du marché français. » Il souhaite évoquer l'avenir de la filière le 26 juin avec le commissaire européen Dacian Ciolos. Il compte aussi sur « l'esprit de responsabilité de la grande distribution pour la prise en compte de la hausse des prix des matières premières ».
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E.R.
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