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La drôle de vache a son musée

lundi 26 juillet 2010 - 17h28

Le musée de la vache qui rit

Lons-le-Saunier abrite depuis un an la Maison de La Vache qui rit, créée dans le Jura en 1921. Une initiative qui a déjà séduit 28.000 visiteurs.

Ouverte à la fin de mai 2009 à Lons-le-Saunier, dans le Jura, la Maison de La Vache qui rit a déjà accueilli 28.000 visiteurs. Les quatre collaborateurs permanents parient sur 40.000 entrées par an.

Cette célèbre crème de fromage a été créée dans le fief franc-comtois des fromages traditionnels de haut de gamme en AOC Comté, Morbier, Bleu de Gex et Mont-d'Or.

En 1865, Jules Bel fonde une petite entreprise spécialisée dans l'affinage de fromages de comté à Orgelet. Devant le succès grandissant de la fromagerie, l'entreprise familiale est transférée à Lons-Le-Saunier.

 

Elle passera ensuite aux mains des deux fils Bel, Henri et Léon. Démobilisé en 1919, ce dernier invente un fromage moderne et original, en utilisant une nouvelle technique de fonte. Pendant sa mobilisation, il a côtoyé le célèbre illustrateur vendéen Benjamin Rabier.

Ce dernier a gagné un concours lancé par l'état-major pour doter chaque unité d'un emblème à apposer sur tous les camions de ravitaillement. Thème : « Présenter une vache qui, tout en ayant l'expression du rire, n'en reste pas moins une vache. »

Le bovin hilare de Benjamin Rabier est retenu, baptisé par un anonyme « Wachkyrie » en référence moqueuse aux Walkyries de Richard Wagner. En 1921, Léon Bel dépose la marque La Vache qui rit.

 

En 1924, il demande à Benjamin Rabier de redessiner la vache qui orne la première boîte. Il y ajoutera deux modifications :

la couleur rouge,

les boîtes du fromage en portions en boucles d'oreille.

Le succès ne se démentira plus. L'invention de Léon Bel plaît, en particulier grâce à l'amélioration de la durée de conservation.

Depuis sa création, 150 brevets ont été déposés par l'entreprise Bel pour protéger les systèmes de fabrication et de conditionnement, comme la fameuse languette servant à l'ouverture de la portion.

La Vache qui rit ne représente plus qu'une part de son chiffre d'affaires de 2,2 milliards en 2008. Mais son musée a d'entrée de jeu su attirer les aficionados de la marque.

 

Le bâtiment de 3.500 m² abritant la collection a été construit selon les normes de haute performance énergétique. Il est chauffé par géothermie et produit de l'électricité avec des panneaux solaires.

Les anciennes machines de fabrication sont présentées dans une cave de la manufacture. A l'étage, des salles montrent les différentes étapes de l'aventure publicitaire : buvards, protège-cahiers, cendriers, les images signées par l'illustrateur Alain Saint-Ogan, en vogue dans les années trente, le voilier de dix-huit mètres mis à l'eau en septembre 2007 par le skipper Kito de Pavan.

 

Les visiteurs peuvent découvrir aussi comment ce fromage devient light en Angleterre, ou encore s'enrichit de protéines sur le continent africain. Le centre de recherche et de développement de trente-cinq personnes, basé à Lons-le-Saunier, le décline dans toutes les langues (The Laughing Cow dans les pays anglophones, La Vaca que ríe en Espagne, De lachende koe aux Pays-Bas...) et l'adapte aux habitudes locales de consommation. En France, il est passé en 2008 de 50 à 45 % de matière grasse.

A côté d'un jardin d'enfants, de la boutique et de la cafétéria, un auditorium d'une centaine de places passe en boucle un film de vingt-six minutes racontant l'évolution de la marque.

Le groupe Bel a financé à 90 % cette réalisation de 10 millions d'euros, le reste ayant été pris en charge par le conseil général du Jura, le conseil régional et la ville de Lons-le-Saunier.

 

 

 

La maison est ouverte d'avril à octobre et les week-ends de novembre à mars.

• Plus d'infos sur www.lamaisondelavachequirit.com.

Exposition temporaire d'art contemporain du 5 juin au 5 septembre : « Le retour à l'état d'enfance ». Un fromager franc-comtois et un dessinateur vendéen.

 

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par Charles- Henri Pouzet

(publié le 2 juillet 2010)

 

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